Pale King - Monolith Of The Malign
Chronique
Pale King Monolith Of The Malign
L’histoire d’amour virile entre l’ogre boulimique Jonny Pettersson (neuf groupes actifs !) et Håkan Stuvemark ne faiblit pas, après Wombbath puis Skineater voici un tout nouveau projet metal des frères d’armes suédois. Enfin plutôt celui de Jonny, outre son habituel chant d’outre-tombe, le viking (le frontman possédant la barbe la plus longue de la scène) est aussi à la guitare et au clavier, il se chargera de la production ainsi que de l’artwork. Formé début 2016, Pale King recrutera deux musiciens britanniques (basse et batterie) afin de compléter le line-up, le quatuor sortira une démo avant de rapidement signer sur le label en pente ascendante Soulseller Records. Etiqueté « death mélodique » par le groupe lui-même, le style de Pale King puise à mon sens d’avantage dans le death old school et le doom. Sont cités Paradise Lost, Amorphis, Eucharist et Unanimated comme principales références, forcément, beaucoup comme moi fonceront sur le premier extrait en lisant ces noms magiques.
Les fins gourmets ayant déjà goûtés aux derniers mets de Wombbath ne seront pas totalement dépaysés puisque que l’on retrouve le son de guitare ultra saturé (mais au mixage atténué) sur des riffs grassouillets monolithiques (le titre de l’album prend tout son sens). A écouter fort, très fort. Le timbre guttural aux testicules « taille pastèque » (un peu moins poussé que dans ses autres groupes death) de Jonny est lui aussi bien présent avec quelques pointes criardes mais aussi étonnamment du chant clair (le refrain cheveux au vent de « The Curse », l’un des meilleurs morceaux à mon sens) ! Le bonhomme n’est finalement pas qu’une grosse brute. Le gaillard proposera une ambiance aux effluves doomy sur de nombreux breaks glacials et ponctués de nappes un peu « cheap » mais sincères (« Dark Intentions » aux airs d’un
Officium Triste) voire carrément épiques (« Ressurected » à 1:56). Certains penseront à
Demiurg. Beau boulot.
Ambiancé oui, velu oui, mais
Monolith Of The Malign est surtout taillé pour capter et tenir l’attention pendant 38 minutes. Outre le death plutôt « direct » (batterie comprise avec double pédale en plomb) dans un format condensé, l’adjectif « mélodique » n’est pas galvaudé. Håkan a su aider Jonny pour placer une quantité de riffs/nappes mélodiques assez importantes sur chaque titre. Dans le tas on retiendra le refrain de « Ominous Horrors », l’intro du titre éponyme ou « Inflicting Misery » après quelques écoutes. De nombreuses écoutes même, car malgré la fluidité de la galette il faudra du temps avant de pouvoir bien différencier chaque morceau. La faute à des compositions aux structures identiques assez binaires mais surtout aux couplets à rallonges… C’est dommage car l’on commençait à tâter les émotions de Pale King mais le charme sera cassé par des riffs décérébrés peu inspirés et des passages touchants trop brefs. Frustrant.
« Gras mélodique et mélancolique », ce premier album de Pale King nous caresse les oreilles d’une fibre nostalgique « extreme nineties » typée Europe du Nord. L’atmosphère glaciale est certes présente mais quel dommage que les aspects doomy n’aient pas été plus approfondis… Des frissons commençaient à se faire sentir pour finalement s’estomper.
Monolith Of The Malign est des plus agréables à l’écoute mais demeure peu marquant en somme. Rendez-vous dans quelques semaines pour retrouver Jonny (déjà présent sur l’EP de Valgrind chroniqué par mon collègue Jean-Clint) dans son nouveau groupe Gods Forsaken mais aussi le prochain Wombbath.
| Mitch 8 Mai 2017 - 677 lectures |
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