Tout d'abord avant d'écouter cet album, plusieurs préliminaires sont obligatoires : louer « Conan le Barbare » à son vidéoclub le plus proche, porter un cycliste recouvert de poils, faire quelques pompes, piquer l'épée en plastique de son petit cousin, mettre
Tales From The Thousand Lakes à fond et prévoir un matelas pour ne pas se faire mal quand on va s'évanouir face à la beauté de cet album. Car effectivement, nous avons à faire à un chef d'oeuvre du death metal mélodique, Finlandais qui plus est, qui fut une véritable bombe dans le paysage metal de 1994.
Le genre de metal en fait de cet album (culte) d'Amorphis est très difficile à définir, en effet nous avons droit à une sorte de death mélangé à du heavy, du doom, du folk et du rock progressif psychédélique : hé oui rien que çà !
Pour ce qui est de ressembler à Conan, c'est en fait le côté épique de la chose, car les génies zicos d'Amorphis ont dérivé les paroles du Kalevala (livre qui raconte l'épopée finnoise par des poèmes), ce qui renforce encore plus l'aspect « guerrier nordique » (moui je sais Conan est Cimmérien). Allez on met sa cagoule et ses moufles, rentrons dans l'univers glacial de
Tales From The Thousand Lakes !
L'intro « Thousand Lakes » met de suite les points sur les « i », une intro de 2 minutes au piano pour faire découvrir le paysage Finlandais : de toute beauté ! Mais viens ensuite le premier hit qui tombe (en même temps toutes les pistes de l'album sont des hits) : « Into Hiding », et là c'est la baffe : une musique extrêmement lourde aux riffs des plus entêtants et une voix tout simplement hallucinante, gutturale à souhait où le chanteur grogne du fond de ses entrailles.
Cependant cette voix pourrait en dérouter plus d'un mais elle se fond si bien dans la musique, qu'elle en devient indispensable. Pour l'accompagner, un rythme plus ou moins lent (mis à part deux chansons) à tendance doom/death parsemé de mélodies fatales pour l'auditeur. Pour ce qui est de bouger sa crinière et être hypnotisé par les mélodies, il suffit d'écouter « Drowned Maid » ou « In The Beginning », les deux titres les plus « rapide » de l'album, avec des riffs « cultes ».
La grande innovation en fait (à l'époque) réside dans l'utilisation du clavier et de l'ambiance folk/orientale à tendance psychédélique. Les gars ont été bercés par les « seventies » (Black Sabbath, Led Zep, Pink Floyd…) et çà s'entend, le rendu final est bluffant. Pour ce qui est du clavier, il est vraiment un instrument majeur dans Amorphis, il ne sert pas qu'à accompagner et à embellir (sur cet album il est vrai qu'il se fait un peu plus discret), l'ambiance glaciale n'a jamais aussi bien renforcée par ces lignes de clavier, écouter
« Black Winter Day » et vous comprendrez.
L'alchimie de tous ces ingrédients en font un disque original (par sa multitude d'influences) avec une ambiance froide si particulière, renforcée par les vers grognés par Tomi Koivusaari. Malgré sa multitude d'atouts, le disque parfait n'existe pas, deux-trois points négatifs sont à noter : tout d'abord l'apparition (très rare heureusement) du chant clair très faible et niais d'un chanteur non crédité, qui ne se marie absolument pas avec la musique…D'autre part la production a pris un petit coup de vieux, çà pourrait en braquer quelques un (moi en tout cas çà ne me l'a pas fait) et enfin le clavier pourrait paraître à certains un peu trop «kitsch » (la fin techno de
« Magic And Mayhem » pourrait en rebuter plus d'un).
Mis à part ceci, 10 pistes : 10 hits, un disque magnifique que ce soit pour l'ambiance, l'originalité, les paroles ou le talent musicale du groupe, un « must-have » tout simplement.
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