Inborn Suffering - Wordless Hope
Chronique
Inborn Suffering Wordless Hope
Le voilà donc, ce tant attendu premier album des parisiens d'Inborn Suffering. C'est après quelques problèmes internes au seins des membres, dont le départ du vocaliste de session de Drowning, Frédérique Simon au profit de Laurent de Mourning Dawn et une signature tardive chez Sound Riot que nous arrive ce premier effort longue durée, intitulé « Wordless Hope », et ce que je peux vous dire, c'est qu'on ne l'aura pas attendu pour rien…
Il faut dire que leur démo de 2005 était vraiment bonne ; la qualité des mélodies, des compos et du son et l'impression d'un groupe émergeant de la masse ont fait qu'on était en droit de s'attendre à un album de qualité ; et comme prévu, Inborn Suffering prometteur passe le cap du premier album les doigt dans le nez, affirmant leur son personnel, racé et leur talent de composition…
Comme le laissait présager la démo, la musique d'Inborn Suffering nage toujours dans ce doom death puissant et mélodique, toujours aussi lent et désolé… L'enregistrement au Hybreed Studio désert à merveille, le mixage de la section rythmique et les riffs lourdingues et assommant de tristesse pure, et paradoxalement de désespoir total.
Les lignes mélodiques sont quant à elles toujours aussi belles, jonglant entre guitare acoustique et mélodies électriques plombantes et mélancoliques. L'omniprésence discrète du claviers conférant elle aussi une aura onirique à l'ensemble, comme un halo de lumière aux milieu des terres désolés et sombrement enivrantes dans lesquelles le groupe aime à nous emmener.
Les parties vocales sont toujours aussi prenante (toujours effectué par Frédérique, peu avant qu'il ne quitte le groupe, alternant grunts dépressifs et « chant parlé » émouvant). Je ne sais pas si c'est une idée, mais j'ai l'impression qu'un filtre enveloppe la musique, étouffant très légèrement le son des guitares, conférant ambiance profondément nostalgique et bucolique à l'album. Mais ça, on l'avait déjà dans la démo…
En restant sur la démo, on retrouve dans Wordless Hope les trois titres qui figurait dessus, à savoir Inborn Suffering, Monolith et As I Close My Eyes ; ils étaient déjà superbes en 2005, ils sont désormais magnifiques, la production leur permettant de pleinement faire ressortir leur bien tristes émotions… et on retrouve avec ces trois bijoux d'autres bien belles pièces d'un doom death racé et profondément touchant et émouvant, tels que l'impressionnante introduction sur This Is Who We Are (de pas moins de 11 minutes) ou encore sur The Agony Within ; Stygian Darkness se veux un titre plus sombre et torturé que l'ensemble des 64 minutes qui compose ce bien bel album.
L'apothéose se trouvant en Thorn Of Deceit, distillant de nombreux riffs mélodique, toujours avec ces légère accélérations au milieu de passage résolument doom ; la musique devient de plus en plus puissante et émouvante, jusqu'à une insoutenable explosion black, un blast effréné, des hurlement semblant vomir un déchirant et larmoyant trop-plein d'émotions, de douleur, de colère et de frustration refoulée (leur seul chose que je reprocherait à ce titre est la présence d'un chant féminin que je trouve assez inadéquat, vu le timbre de la nana)… on ressort quand même assez vidé de ce titre, et l'album se clôture en douceur sur un joli instrumental, The Affliction Corridor, qui en fini de nous achever de par sa mélancolie apaisante.
Inborn Suffering nous offre donc là un bien bon premier album, dans la lignée certes de My Dying Bride et des premiers Anathema, mais qui étonnera par sa puissance et les magnifiques émotions qu'il véhicule.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo