Human Magnet - A New Kind Of Start
Chronique
Human Magnet A New Kind Of Start
Après l'excellent fest report des Metaldays 2017 de Chris, j'ai eu l'idée de me pencher sur le berceau de la scène Metal Slovène en écoutant l'album de Metal Progressif d'une jeune et ambitieuse formation appelée HUMAN MAGNET. A New Kind Of Start, le disque dont je vous parle aujourd'hui, est leur premier LP, il est sorti il y a tout juste un an et c'est bien entendu une autoproduction.
Comme nombre de groupes non anglophone, A New Kind Of Start souffre d'une diction un peu approximative et caricaturale, effet accentué par le choix du growl. Une option artistique d'autant plus discutable que dans les morceaux alternant vocifération et chant clair, les parties non hurlées sont plus fluides ("Blinded", par exemple). Et d'autant plus regrettable qu'il y a un gros boulot d'écriture sur les textes qui auraient mérité une mise en chanson plus adéquate. Car même s'il ne parle pas bien l'anglais et l'écorche pire que pendre quand il s'exprime dans le dialecte de la perfide Albion, l'auditeur que je suis préfère largement un groupe s'exprimant bien dans sa langue natale (quitte à ne pas comprendre les paroles) que mal en anglais. J'ai commencé par parler de la langue et du chant car c'est un sujet qui me tient à coeur (comme vous l'avez probablement constaté si vous avez lu mes autres chroniques), mais aussi parce que, ce défaut mis à part, l'album de HUMAN MAGNET est plutôt intéressant, même si vous n'êtes pas fan de Metal Progressif.
En l'espèce, HUMAN MAGNET est plus proche de l'univers de PERIPHERY que de celui de DREAM THEATER. La sonorité des guitares a ce rendu que l'on associe au Djent (même si le Djent ne se limite pas à une sonorité de guitare). Vous voyez ce que je veux dire? La base de leur musique est composée de riffs syncopés, un son synthétique et hyper saturé, comme si un Ray Charles parkinsonien martelait frénétiquement les touches les plus graves de son piano. Le gang utilise également des arpèges aigus très rapides pour briser la monotonie du riffing. Là-dessus viennent parfois s'ajouter des sonorités de guitare plus crues, des effets électroniques ou des chants clairs masculins et féminins. Les grattes sont mixées très haut et couvrent complètement la batterie, hélas un petit peu anecdotique (on n'entend bien souvent que la grosse caisse) et à la sonorité très synthétique également.
Le fonds de tarte Djent + Growl répété sur chaque morceau aurait pu vite devenir indigeste, alors HUMAN MAGNET ajoute des fioritures. Des claviers sur "Empire", une guitare sur "The Drinkologue" et "Never Ending", des flûtes, de la pluie et un beau chant féminin sur "Black & Withe". Sans ces inserts d'ambiance, il serait bien difficile de différencier des compos qui reposent sur une base si semblable d'un morceau à l'autre.
Bien sûr qu'il a quelques défauts (de jeunesse), ce premier opus de HUMAN MAGNET, mais il y a du boulot, il y a de l'envie, il y a de la passion. Le quintet a encore du chemin à parcourir pour sortir l'album parfait, mais leur premier projet donne au moins l'envie de les suivre de plus près.
| rivax 6 Août 2017 - 450 lectures |
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