Pas de chro de l’Italien de
VARDAN depuis 2 ans sur Thrashocore ! Deux ans ! Alors que les 8 que je vous ai proposées concernaient des albums sortis en moins de deux ans. L’homme super actif a effectivement levé le pied, surtout en 2016, année très pauvre pour lui pendant laquelle seul un split aura vu le jour, avec
TUNDRA. Mais cette petite pause aura relancé la machine et 2017 a déjà été l’occasion de deux albums, sortis sur Self Mutilation Services :
Buried by Myself et
Alone Under a Dying Earth. Et en cette fin d’année, c’est chez son autre écurie qu’il fait parler de lui : 3 albums d’un coup. Trois albums au même titre :
Nostalgia – Archive of Failures – Part I, II et III que je vais traiter ensemble dans cette chronique.
Précisons tout de suite que malgré son nom, cette trilogie n’est pas une compilation, mais bel et bien un ensemble de nouveaux titres. Et qu’en plus, ce n’est que la première fournée puisqu’une autre trilogie viendra la compléter dès janvier 2018. Ce qui nous donne une sextologie. Quel beau mot…
Première moitié donc, composée de trois galettes. La première contient le plus de morceaux, ils sont courts. Enfin… Courts pour du
VARDAN. Une intro de 4 minutes, et ensuite 4 pistes qui oscillent entre 7 et 11 minutes. Part II n’a que deux pistes, mais elles dépassent chacune les 20 minutes, et Part III fait un peu moins bien avec deux pistes de 17 et 19 minutes. Mais notre maestro s’en sort à nouveau sans encombre. C’est un véritable magicien, un génie de la mélodie simple et immersive. Si l’on se prête à son jeu et que l’on plonge dans son univers, on n’en ressort pas. On se complaît dans ses compositions qui offrent toujours autant de noirceur que de caresses frigorifiées.
Ses éléments sont toujours les mêmes, immobiles : c’est tout d’abord une voix torturée, geignant toute la peine de son géniteur. Les paroles sont inaudibles, mais la souffrance se transmet automatiquement. Et sur ces complaintes, on retrouve des trémolos à outrance, une batterie qui reste souvent très calme, sachant s’emballer mais à de rares moments (« Nostalgia p.1 IV »). Un synthé vient également se poser délicatement sur les ambiances dépressives pour ajouter une sorte de rêverie irréelle. Des sons qui se mêlent parfaitement à l’ensemble.
L’indigestion ? Non, je n’en ressens pas, je suis toujours touché par la musique de
VARDAN alors qu’elle est encore et toujours la même. C’est une immense toile qu’il tisse, de plus en plus forte, solide et logique. Le jugement reste donc le même : j’adhère complètement à ce black dépressif fidèle au genre et d'une efficacité terrifiante.
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