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Ghost - Ceremony and Devotion
Chronique
Ghost Ceremony and Devotion (Live)
Sorti fin 2017, Ceremony and Devotion est le premier album live de GHOST. Il a été enregistré durant le Popestar Tour de 2017 (du nom de l'EP publié par GHOST fin 2016). Evitant de céder à un travers de plus en plus répandu consistant à bâtir un live à partir des meilleurs enregistrements de chaque morceau sur la tournée (coucou IRON MAIDEN et AC/DC), le gang suédois emmené par Tobias Forge aka Papa Emeritus a choisi de restituer la quasi intégralité du concert donné le 2 juillet 2017 au Warfield de San Francisco.
Ce long live de plus d'une heure n'est pas le disque qui vous réconciliera avec GHOST si vous n'aimez pas les ABBA du Heavy Metal. Hélas, il devrait également laisser assez froids la plupart des fans. En effet, la musique de GHOST en live est un pénible copier / coller de la musique de GHOST sur album. On reconnait les morceaux à l'accord près, sans qu'un petit solo ou un instru audacieux ne vienne briser la linéarité de la restitution. Sa seule vertu est de rappeler la teneur du concert à ceux qui ont pu y assister.
Vous devez probablement avoir dans votre entourage un de ces fans transis qui a a-do-ré les voir en concert. Mais il saura en général vous restituer l'ambiance de crypte, la gestuelle mécanique des nameless ghouls (les musiciens masqués) et les pitreries de Papa Emeritus, moins vous vanter l'aspect musical du propos. Dans cette tournée comme dans la précédente (le Meliora Tour de 2016), Papa Emeritus assure la première partie du set grimé en pape satanique avant de céder la mitre et la soutane pour les remplacer par un frac noir et blanc. Cette transition de costume s'accompagne aussi d'un changement de jeu scénique, le frontman devenant plus loquace, taquin et bavard dans son nouvel accoutrement.
Ouvrant sur "Square Hammer", le single phare (et seul bon titre) de l'EP Popestar, la tracklist balaye ensuite la courte discographie du gang, alternant morceaux Rock et passages instrumentaux et ténébreux. De ce côté-ci, on pourra déplorer que l'introduction en chants grégoriens "Miserere Mei, Deus" ait sauté au montage, car ce morceau spectaculaire qui sert d'ouverture au show est particulièrement émouvant et fort. D'ailleurs, au Hellfest 2016, cette seule intro, avec la scène noyée sous les spots rouges et les fumigènes m'avait arraché un sanglot d'émotion. Vous savez, le genre de sensation physique que provoque un live parfait.... bon finalement j'étais allé voir autre chose (HEAVEN SHALL BURN, de mémoire) parce que la foule des MS me gavait, mais il faut reconnaître que cette intro avait de la gueule...
Je l'ai dit, a tracklist n'est pas topissime en grande partie à cause d'une interprétation qui est un clone de la version studio. Du coup, on s'ennuie rapidement à l'écoute d'un live somme toutes assez convenu et peu audacieux. A l'instar de RAMMSTEIN, GHOST est un groupe dont les live ont essentiellement un intérêt visuel et s'adressent aux fans de sons et lumières. Les autres se régaleront des albums studio et ceux qui n'apprécient pas les pitreries de Papa Emeritus et ses nameless ghouls passeront leur chemin.
| rivax 12 Mars 2018 - 2008 lectures |
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