Bloodbark - Bonebranches
Chronique
Bloodbark Bonebranches
Northern Silence, le label allemand qui fête ses 15 ans d’existence est d’une vivacité rare. Après avoir sorti il y a quelques mois seulement les albums d’ANGANTYR, VALLENDUSK, RÛR et CÄN BARDD, il revient le 15 juin avec à nouveau 4 albums d’un coup d’un seul. Nous allons nous attarder sur chacun d’entre eux, et aujourd’hui il s’agit de BLOODBARK.
La première particularité de ce groupe, c’est d’être totalement, mais totalement anonyme. Pas seulement à propos de ses membres, mais également concernant sa nationalité, qui reste donc un mystère. L’objectif était apparemment d’éviter tout à-priori, et c’est réussi. En apprenant qu’il était italien, ce qu’il n’est pas, nous aurions imaginé des raviolis, des spaghettis, des Monica Bellucci… S’il s’avérait être brésilien, nous aurions pensé à l’Amazonie, à un carnaval enchanté, à Ronaldo… Donc là, on ne pense à rien, on est libre et vierge de toute pensée et l’on peut plonger corps et âme dans la musique.
Bonebranches est un premier album. Composé de 3 titres, il cumule tout de même 40 minutes. Et comme je le disais à propos de ENNOVEN, sorti le même jour par le même label, il ne s’agit pas d’un album « commandé » par Northern Silence. Une version digitale est avant tout sortie sur Bandcamp, en janvier 2018, et elle a tapé dans l’oreille de l’écurie allemande. Et là, force est de constater que je comprends son engouement. La première piste est très enjoleuse ! cet « Eyeless Winter » fait plaisir avec ses sonorités empruntées à SUMMONING mais pour un résultat plus doux. Les vocaux sont rèches, pour éviter que l’ensemble sombre dans le doux trop doux, et fonctionnent très bien. Le titre est à la fois épique et mélodique, parvenant à allier un côté épique à un autre plus rêveur. On a même un break de magicien à 5 minutes, avec des chœurs enchanteurs et un clavier qui fait office de bon coulis à la fraise. Le chanteur nous fait un petit effet « déclamation » et c’est bon, on est convaincu, séduit complètement.
Mais alors que la deuxième piste, « Ferns and Roads » commence sur le même lancée et que l’on sent qu’un moment tout aussi agréable arrive, elle se veut trop gourmande et patine complètement. Trop de longueur ! Les 16 minutes ne sont aucunement justifiées. Tout le partie centrale aurait dû sauter, pour que le titre se limite à une dizaine de minutes. Quelle catastrophe de nous perdre à ce moment-là...
« As Wolves » rectifie un peu le tir. Il fait les 10 minutes attendues, pas plus, et nous remet sur les voies de la rêverie. Moins sur celles épiques par contre. Le titre est un peu trop orienté vers la légèreté ; et même les vocaux se font plus contés. On ne retrouve donc pas la force du premier morceau.
Au final, il reste un album plutôt correct et l’envie d’en entendre plus, à condition que les nouveautés relaissent plus de place à l’épique.
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