Steingrab - Jahre nach der Pest
Chronique
Steingrab Jahre nach der Pest
Le mois dernier, un vétéran de la scène Black Allemande a sorti un nouvel opus. Je l'ai pour ma part découvert avec le single "Jahre Nach Der Pest", qui donne d'ailleurs son titre à l'album.
Ledit album se présente habillé d'un superbe artwork en nuances de noir qui représente une statue de lion blessé qui hurle son agonie. Le félin apparait à demi masqué par des branchages noirs et flous. Le lion agonisant est magistral, l'artiste a su donner à son animal l'impression de force brute et de majesté qu'on prête souvent au roi des animaux (et que la version vivante du Zoo de Vincennes ne rend qu'imparfaitement). Cet artwork préfigure l'album qu'il illustre. La musique de STEINGRAB est également magistrale et sombre, des traits de noir venant traverser et flouter une musique épique et grandiose.
Fondé en 2008, STEINGRAB est le projet de l'auteur, compositeur et multi-instrumentiste Mahr. L'énigmatique personnage est une nouvelle fois seul aux manettes pour le troisième album de sa discographie. Un album riche et dense, où les sombres compos typiquement Black comme "Jahre Nach Der Pest" ou "Dämon" sont entrecoupées de plages plus contemplatives et légères, dominées par des claviers aux sonorités douces, printanières et vaporeuses.
Le contraste a quelque chose de saisissant mais cette alternance de noirceur et de douceur ne me parle pas trop. Je n'arrive pas à rentrer dans l'ambiance. Voire même à comprendre en quoi consiste l'ambiance recherchée par Mahr sur Jahre Nach Der Pest. Tous les morceaux sont agréables à écouter, mais la mayonnaise ne prend pas.
Sans doutes est-ce un blocage de ma part. Un autre auditeur arrivera à décoder le schéma du disque. Probablement que moi-même, à la longue, je verrai des passerelles qui étaient de prime abord masquées. C'est là tout l'attrait de cet album : il n'est pas facile à décoder mais en même temps facile d'accès, et suffisamment séduisant pour donner envie d'y revenir.
Le disque a fait l'objet d'un travail d'orfèvre. On sent que chaque note est précisément là où elle doit être et que l'artiste a travaillé jusqu'à l'obsession une oeuvre voulue parfaite. Les compos sont nettes, la prod et le mixage ont cette propreté clinique qu'on prête souvent à tout ce qui est Germanique (et parfois à tort).
Vous écoutez, vous jugez, on en discute ?
| rivax 14 Octobre 2018 - 1088 lectures |
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