Brume d'Automne - La Grande Noirceur
Chronique
Brume d'Automne La Grande Noirceur
Je suis mitigé avec le nouvel album de BRUME D’AUTOMNE. Bien plus mitigé qu’avec le précédent de 2012, auquel j’avais mis un joli 8/10. Il était percutant cet album éponyme. Je le réécoutais encore tout à l’heure, histoire d’être sûr de ma comparaison et donc de la note attribuée à La Grande Noirceur, et j’ai au contraire été conforté dans mon opinion, et ai finalement décidé de ne lâcher qu’un sévère 6.5/10.
Qu’est-ce qui a changé en 6 ans ? Des détails. Et des détails sur quelques passages uniquement. Mais des détails qui restent trop en mémoire pour me faire savourer les éléments réussis. Déjà, il faut parler du line-up. Athros n’est plus là. Guitariste, bassiste, batteur et aussi à l’origine de la mandoline de l’album précédent, ce membre fondateur de FORTERESSE et NORDMEN a laissé sa place. Et désormais, aux côtés de Nordet, le maître à penser de BRUME D’AUTOMNE qui s’occupe des guitares, de l’accordéon, de la mandoline et des vocaux, se trouvent désormais Valgar à la basse et Le Neveu Tapocheux à la batterie. Ils forment une belle osmose et j’avoue avoir pris mon pied sur une grosse partie de l’album. L’introduction, qui s’appelle à nouveau Traditionnelle comme tous les intermèdes du groupe depuis ses débuts, annonce avec une guitare accompagnée d’un accordéon et de cris et souffles lointains un album aux ambiances fortes, à tendances païennes. Et les deux titres qui enchainent lancent parfaitement la machine. « Prémisse à la Noirceur » et « La Grande Noirceur » tapent bien, avec des mélodies entrainantes soutenues par des ajouts folks légers, qui restent à leur place. La dernière piste, « Brume d’Automne » est aussi excellente, et permet de finir l’opus sur une note extrêmement positive. Elle fait presque 10 minutes, et elle contient en fait toutes les bonnes caractéristiques du groupe. Une guitare acoustique en introduction, un rythme lent avec des guitares lourdes qui délivrent des riffs au début rèches mais qui débouchent sur une mélodie aux accents nostalgiques. L’accordéon vient se greffer sur la partie centrale très naturellement. Un break, des vocaux qui font légèrement « hooo ; ho ho ho » sur un court moment. Ce morceau est vraiment irréprochable.
Là, en cumulant les titres dont je viens de cumuler les mérites, je dois totaliser 60% du temps de l’album. Parfait. On arrive donc à 6 points sur 10. Si les 40% de temps restants sont du même niveau, on va ajouter 4 points et arriver à 10/10. Oui, mais c’est pas le cas. Et même si ce n’est pas catastrophique, je n’y trouve qu’un demi-point à ajouter à la note. 6.5/10.
« Hurle-vent », je n’aime pas les cinq premières minutes. Les riffs y sont saccadés. Pourquoi pas, mais pas si longuement ! Je sors totalement de l’ambiance, j’ai l’impression de tourner en rond, encore et encore. Et seule la dernière minute avec son éclaircie apporte quelque chose. Bien trop tard.
« Vidons la bouteille ». Pfffff. Bon, je ne m’atarde pas sur le titre, BRUME D’AUTOMNE a déjà eu des noms de morceaux plutôt gênants mais avec des compositions réussies : « Moé j’me souviens », « Tels des béliers »... Sauf que là, le titre contient le pire passage de l’album. Il commence pourtant sans faire de grosses fautes. Les riffs sombres sont mêmes plutôt prometteurs, mais subitement un changement de rythme intervient. Le ton devient agressif à 3:49 mais tape plutôt à côté. Mais pire, le chanteur se lance dans la répétition sans fin des paroles : « VIDONS LA !!!! VIDONS LA BOUTEILLE EUUUUH ». J’ai l’impression d’être dans un bar peinard et que le clodo d’à côté se met à hurler ce qu’il pense être un chant tout en titubant de sa table à la mienne. MAIS FINIS-LA TA BOUTEILLE ET FERME TA GUEULE ! Dès que ce passage commence, j’ai un malaise. Au point où si quelqu’un me demandait à ce moment précis ce que j’écoute dans mes écouteurs, je me sentirai moins gêné de lui répondre « La Fouine » pour être sûr qu’il n’essaie pas de jeter une oreille...
Après ce passage, j’ai du mal à rerentrer dans l’album, « Gordon » est de toute façon un instrumental sans grand intérêt qui n’est là que pour nous remettre de la bouteille que nous venons de vider. Et enfin « L’arbre aux pendus » reste anecdotique par rapport aux meilleures pistes. On appréciera juste son final, intrumental pendant une minute trente. Un bon moment reposant. Vraiment dans le bon sens du terme.
Je suis véritablement géné de mettre une note qui est basse malgré l’énorme qualité d’une partie de l’album, mais il faut bien que je prenne en compte la totalité des pistes. Surtout que je ne suis pas toujours convaincu du chant, qui est très rugueux, comme chez SALE FREUX, mais pas toujours pertinent. Il lui arrive même de plus se rapprocher du zombie grippé que du torturé maladif...
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