chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Svartsyn - In Death

Chronique

Svartsyn In Death
Tu connais forcément Svartsyn, le suèdois, si tu t’intéresses un tant soit peu à la scène BM scandinave. Si ce n’est pas son représentant le plus flamboyant, la faute à un parcours un peu chaotique, ponctués de perles (…His Majesty et Timeless Reign) comme de bouses (Wrath upon the Earth), Svartsyn en est tout de même l’un des plus prolifiques (9 albums avec le dernier, In Death, 5 demos, 3 EP et un split) et des plus studieux. In Death, le petit dernier, est plutôt, disons-le clairement, dans la catégorie des bons albums du groupe.

Seven Headed Snake, qui ouvre l’album, tape ainsi direct à l’estomac, dopé par une batterie hystérique, des grattes tout en attaque rapide et un son, ni trop harsh, ni trop clean, qui porte l’ensemble de sa puissance malsaine. Les plus de 7’ du titre développent de jolis contrastes, que l’on va retrouver par la suite : le choix d’un mid-tempo qui brise ou relance les accélérations, très pertinent, des mélodies qui tournoient, tantôt aériennes, tantôt menaçantes et une voix qui, un brin en recul dans le mix, semble hantée (With Death). La batterie ne baisse jamais le pied, tapissant l’espace sonore de ses roulements puissants, qui joue également le rôle de moteur, de propulseur aux morceaux. Les quelques breaks de batterie sont encore une idée – certes courante – mais pertinente dès lors qu’ils renforcent considérablement les contrastes, offrant à l’auditeur des aspérités où s’accrocher pour rompre, parfois, une certaine linéarité du titre (En pont sur Seven Headed Snake par exemple).

Les morceaux sont plutôt longs (près de 7 minutes à chaque fois) et denses, les structures étant chargées en informations, en arrangements subtils (les lead légèrement orientalisant sur le départ de Dark Prophet, qui portent littéralement l’intro ; le départ sourd de The White Mask) et, surtout, en relances permanentes. Les titres sont conçus telle une reptation. Les structures bougent continuellement, les riffs changent, progressent, s’affirment, reculent… tandis que la batterie pilonne (Seven Headed Snake, Wildernesse of the Soul, Exile in Death) ou, parfois, casse certaines dynamiques (With Death, The White Mask, Black Thrones of Death), comme pour les alourdir le temps d’un passage (The White Mask).

Svartsyn réussit un travail d’équilibriste de haute volée tant ses morceaux sont bien dosés, les mélodies se fondant naturellement dans les structures, elles-mêmes évoluant avec tout autant d’évidence, sans heurts, sans faute de goût. Et si la violence domine très largement cet opus, elle semble ici transcendée. Ou, plutôt, au service d’autre chose que le simple étalage de muscles. Comme si elle légitimait les mélodies, comme si, finalement, elle était à leur service, pour que le relief joue à plein (The Wilderness of the Soul). Le son, qui n’a pourtant rien d’exceptionnel, a cependant ce petit quelque chose de profond, d’emphase (The White Mask, Black Thrones of Death) qui trouble et qui ajoute à la richesse de l’ensemble un aspect légèrement chaotique (Black Thrones of Death).

Svartsyn accouche là d’un album franchement intéressant qui, tout en gardant la ligne des Grands Anciens, tout en respectant les canons du genre, parvient à s’en affranchir dans le même temps, qui offre à l’auditeur un produit de belle qualité, varié et riche.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Svartsyn
Black metal
2017 - Agonia Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (1)  8.5/10
Webzines : (6)  7.89/10

plus d'infos sur
Svartsyn
Svartsyn
Black Metal - 1993 - Suède
  

écoutez
tracklist
01.   Seven Headed Snake
02.   Dark Prophet
03.   With Death
04.   The White Mask
05.   Wilderness of the Soul
06.   Black Thrones of Death
07.   Exile in Death

Durée : 46:35

line up
parution
9 Juin 2017

voir aussi
Svartsyn
Svartsyn
Requiem

2020 - Carnal Records
  

Essayez aussi
Vreid
Vreid
Milorg

2009 - Indie Recordings
  
Orthanc
Orthanc
L'Amorce du Déclin

2011 - Hass Weg Productions
  
Ancient Necromancy
Ancient Necromancy
Diabolical Forest Alchemy (Démo)

2020 - Nithstang Productions
  
Örmagna
Örmagna
Örmagna

2019 - Signal Rex
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Under The Sign Of Hell

1997 - Malicious Records
  

BreakDust
Mutilated Earth
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique