Vananidr - Road North
Chronique
Vananidr Road North
Avant tout, enclenche le titre qui est disponible !
VANANIDR, deuxième ! Il y a effectivement quelques petites semaines, j’ai présenté dans ces pages le premier album des Suédois, et il m’avait tapé dans l’oreille pour sa hargne et ses aspects incisifs. Sorti en 2018 en indépendant, il bénéficiait d’une véritable première version physique grâce à Purity Through Fire en mars 2019. Ceux qui l’ont raté doivent absolument s’y intéresser car il y a du talent chez ces messieurs.
Alors, ayant fondu à ces ambiances, j’étais impatient d’écouter la suite, et c’est fin mai qu’est paru Road North. 11 pistes dont la première écoute ne m’a pas plu. Le côté enragé et incisif des compositions du premier méfait me semblait absent. Or, j’étais juste victime du syndrôme du fan qui attend une redite. Heureusement, je ne suis pas borné et je me suis replongé tout de suite dans l’album avec cette fois-ci l’oreille du déçu. Et là, l’évidence : cette formation est bien une bénédiction ! Des parties incisives, il y en a encore un paquet, sauf que maintenant elles sont plus éparses. On se mange encore de gros pavés dans la face, et il suffit de mettre « Bleak and desolate » ou encore « Cold dead skin » pour s’en rendre compte. Mais voilà, il y a beaucoup plus de nuances qui viennent se glisser chez VANANIDR. Il y a maintenant de la mélancolie, de la contemplation, et même des passages épiques qui ont éclos.
On trouve alors des rythmes plus lents et des chœurs de nostalgie sur « Melancholy March ». Des parties instrumentales envolées et hypnotiques sur « Raining Fire ». Des mélodies claires et des soli lumineux sur « Beneath the Glimmering Surface ». Et tout cela donne l’impression de découvrir un savant mélange entre DARKTHRONE, GORGOROTH et BURZUM. De grands noms certes, mais qui viennent bien à l’esprit. Ce sera juste difficile de dire que ces morceaux les égalent, ne serait-ce que parce que nous ne sommes plus dans les années 90 et que nous n’avons plus l’innocence de la découverte du style, mais celui qui arrive à se laisser pénétrer par la musique sans comparer avec l’excellence se rendra compte de l’énorme talent de VANANIDR ! Comment critiquer « Ancient Powers » qui vient faire vibrer directement l’intérieur du passionné de black que je suis ?
Le seul bémol à émettre vient de la longueur de certaines parties, mais qui ne sont des longueurs que parce qu’il y a 11 pistes. L’ensemble fait 67 minutes. C’est trop généreux, l’équivalent de deux GORGOROTH mis bout à bout. Mais il suffit que je remette « Shadows of the Past » pour me dire que ces Suédois sont malgré tout des génies. Cette piste est énorme. Elle fait 8 minutes, elle est un condensé magique de tout ce qui fait le black metal. Une première partie qui défonce avec une mélodie simple aggresive qui tourne en boucle. Une voix possédée qui ne fait aucune concession. Puis des guitares qui viennent hurler en cours de route. C’est l’apocalypse et soudainement un changement de rythme et les paroles qui tout à coup résonnent : « THE SHADOW OF THE PAST !!! » C’est d’une force !!! J’ai ressenti la même chose que sur mon classique : « Transylvanian Hunger ». Le frisson. Et ce n’est pas fini ! Tout à coup le déferlement stoppe et c’est un piano qui apparaît ! Instant mélancolie de l’année. Et ce n’est pas fini !!! Le morceau reprend encore plus fort tout à coup pour un final survolté. Ça y est, je sais que je tiens là un morceau qui reflète totalement les qualités de ce style. C’est quoi le black metal ? Eh bien c’est « Shadow of the Past » de VANANIDR !
Ne passez pas à côté de cet album, il est presque parfait. Il l’aurait été s’il avait été divisé en deux albums.
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