Vananidr - Beneath the Mold
Chronique
Vananidr Beneath the Mold
Voilà le quatrième album des Suédois de
VANANIDR, et le plus grand changement à constater en deux ans d’absence vient du label. L’histoire semble terminée avec Purity Through Fire, et c’est désormais Black Lion Records qui propose ce black metal ô combien classique, mais ô combien efficace.
C’est bien ce qui a toujours représenté la carrière de la formation en quelques années d’existence. C’est ce qui m’avait bluffé en 2019 lorsque
Road North était sorti, et c’est ce qui m’avait agacé en 2020 avec
Damnation :
VANANIDR est un groupe avec des compositions parfaitement calibrées et idéalement agencées pour représenter son style. Mais c’est finalement tellement net et précis que l’on a parfois l’impression d’écouter un groupe lambda, sans véritablement personnalité...
J’ai tout à fait conscience que cela peut paraître paradoxal de trouver un groupe trop bon pour être excellent, mais c’est le ressenti qui m’avait envahi il y a deux ans. Et c’est celui qui perdure à nouveau à l’écoute de certains morceaux de
Beneath the Mold. Mais présentons d’abord ce nouveau méfait... Avec 6 pistes, il devient celui qui en contient le moins jusqu’à maintenant, et c’est une excellente chose, vu que j’avais critiqué à l’époque que
Road North en contienne 11. Par contre, il n’y a aucun intermède ou titre instrumental et l’album totalise tout de même 44 minutes. Preuve que les compositions sont en moyenne plus longues qu’avant. Aucune piste ne fait moins de 6 minutes, et la plus longue en atteint 10. Il s’agit de « Beneath the Mold », et c’est sans aucun doute la plus réussie. Elle est tout à fait dans le style des autres morceaux, mais elle cumule toutes les qualités du groupe tout en marquant encore plus l’esprit. Son évolution est d’une belle limpidité, avec en plus un excellent final instrumental. J’avoue que « Dominion » et « Sea of Lies » me font aussi beaucoup d’effet, et que c’est un plaisir automatique à chaque écoute. Cependant, ces jouissances sont freinées par des titres moins ultime. Même si « Awake » se révèle à partir de sa 5ème minute, le début n’est pas très engageant, et « Dressed in Pain » est bien trop poli pour faire froncer les sourcils.
Alors une nouvelle fois,
VANANIDR sort un album « impec ». Il est ultra qualitatif, mais n’a pas du génie à tous les recoins. Quand on reproduit un style avec autant de respect pour ses codes, c’est pourtant nécessaire pour être totalement convaincant.
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