Vananidr - Vananidr
Chronique
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Dans les jours qui viennent, le label Purity Through Fire va sortir le deuxième album de VANANIDR, intitulé Road North, mais avant cela, il a eu la bonne idée d’éditer le premier, sorti jusqu’alors uniquement en digital, en mars 2019. Et il a bien fait parce que cette première offrande est une énorme grosse baffe. Il y a des albums pour lesquels je m’extasie parce qu’ils correspondent à ce que j’aime, et alors j’explique toujours que c’est un avis subjectif, que d’autres ne partageront peut-être pas mon avis blah blah blah, mais avec ces Suédois ce n’est même pas le coeur qui parle, c’est la raison. C’est excellent et c’est une évidence. On ne peut même pas dire le contraire. Dire que l’album est excellent va de soi. C’est comme constater le talent d’un sportif ou la perfection d’un danseur. On peut ne pas aimer, on peut ne pas être sensible, mais c’est tout bonnement impossible de critiquer le niveau. VANANIDR est bon, qu’on l’aime ou non.
VANANIDR est en réalité le nouveau nom de SYNODUS HORRENDA, formation suédoise passée inaperçue malgré 8 ans d’existence parce qu’elle vivait cachée, sans réellement sortir ses compositions. L’unique membre, Anders Eriksson, attendait son heure. Il n’était pas pressé, il avait déjà eu plusieurs formations depuis la moitié des années 90 et aucune n’avait jamais été très active. DIMNESS n’a sorti que trois demos en 15 ans d’existence. BLITZER 4 demos en 5 ans. Il n’y a presque qu’avec HYDRA, groupe de death / black mélodique qu’il a sorti un album. Un seul. C’était Phaedra, en 2003. Un album, mais 6 demos. Du coup, je me posais véritablement une question : notre bonhomme ne souhaitait-il pas tout simplement rester dans l’ombre, et n’essayait-il pas de rester le plus underground possible ? Possible, mais en tout cas c’est fini maintenant. Car Purity Through Fire est un label réputé comme bon découvreur de talents, et qu’effectivement le talent est fort ici !
Son black metal est ultra incisif. Et dès la première piste on est emporté. Le titre s’appelle « Raging Blizzard ». Normal. Il n’aurait pas pu s’appeler « Les voyages de l’âme » ou « Canary Yellow ». Là, on cavale, on vient dynamiter les roches. Ce qui est dingue déjà sur ce premier morceau c’est qu’on pense très vite à de vieux GORGOROTH, mais version actuelle, avec des riffs de fou qui débarquent en cours de route, et un finish solo combo destructeur. La petite touche qui vient prouver qu’on a un génie du mal aux manettes se trouve dans l’incrustation de choeurs quelques secondes.
Ce morceau nous met directement sur les rails de son train fougueux et inarrêtable. L’homme est énervé, mais l’homme est un bon musicien. Il arrive à nous maintenir attentifs d’un bout à l’autre. On reste en haleine, mais véritablement. On ne pense jamais à autre chose, on est suspendu aux ambiances à la fois malsaines et puissantes. Et ce même quand le rythme est plus lent. C’est le cas sur « Enter Eternity », qui termine plus ou moins l’album puisque la dernière piste est une outro au clavier. Et c’est ainsi que l’on se régale durant 40 minutes. Certes il y a des imperfections, et la première vient sans doute d’un léger manque de personnalité, mais l’efficacité vient gommer ce défaut. Je n’ai pas encore voulu écouter le second album, qui arrive donc dans moins d’une semaine, car je préférais bien user le premier, mais maintenant que c’est fait, je suis impatient de découvrir si le niveau est maintenu. J’en reparle donc dans quelques jours !
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