Morteruine - Demo MMXVIII
Chronique
Morteruine Demo MMXVIII
France d’Oïl Productions est le label de SALE FREUX. Mais Dunkel aime aussi chercher, et proposer des albums coup de cœur. Il ne le fait que rarement, lorsqu’il a réellement trouvé un groupe convaincant. Et généralement ses choix sont pertinents et me conviennent. C’est ainsi que je me suis procuré cette première sortie de MORTERUINE, une belle découverte qui aurait mérité un autre nom que l’ennuyeux Demo MMXVIII. Déjà, même s’il a enregistré en 2018, il sort pour nous en 2019, mais surtout le terme de « demo » a tendance à rebuter, à sonner très amateur. Et effectivement cette appellation dessert les 32 minutes au niveau qui ferait pâlir beaucoup de « véritables » albums. Certes, le son est un peu trop étouffé, mais les ambiances sont là, bien là.
Alors à quoi ressemble ce groupe ? Eh bien d’un point de vue humain, il n’est composé que d’une personne, un « François de Morteruine » qui s’en sort très bien tout seul. Bon, j’entends déjà les amateurs de batterie véritable se plaindre des sons de la BAR mais notre homme rattrape ce point négatif par de très bons passages à la guitare acoustique. Il aime cet instrument, il le glisse un peu partout, de façon récurrente. Au point que cela définisse l’identité de MORTERUINE. L’instrument est si important qu’il est le héros des trois intermèdes musicaux de la galette. Sur les autres pistes il se fait moins omniprésent mais s’avère salvateur. Il vient s’ajouter à un black metal entraînant et dynamique, mais faussement excité. Le mariage est très bien équilibré sur « Oubli », « Marécages » et « Ruines », les trois pistes principales de l’album. Elles sont emplies d’une force et d’une mélancolie bien dosées. Les mélodies y sont claires, les vocaux très « harsh », proches de ceux de Monsieur Nokturn (AUTARCIE / DYSTER).
En plus de ces trois morceaux et des trois intermèdes déjà cités restent deux titres à part. « Nos vieux » fait le pari de mêler le côté punk écorché d’AUTARCIE à des riffs grandiloquents proches des délires musicaux de Vaerohn (PENSEES NOCTURNES). Intéressant, mais pas vraiment l’orientation que je souhaite pour l’avenir. « Testament » est quand à lui un titre plutôt dark poète, avec une voix claire qui déclame en français sur des instruments eux aussi très doux. Il est placé à la fin, il fait office de bonne conclusion mélancolique à l’album.
J’ai d’ailleurs oublié de le mentionner, mais MORTERUINE s’exprime en français. Et c’est là encore un plus, surtout lorsque les vocaux se font audibles. J’ai bien apprécié la sensibilité de ce projet, et même s’il n’y a au final que trois morceaux véritables, ils annoncent le meilleur. Les trois morceaux instrumentaux parviennent à créer les ambiances, les deux autres pistes sont plus dispensables...
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