L'aventure de ce groupe mythique commence là, sur les traces de "The Somberlain". A sa sortie en 1993, c'est No Fashion Records qui permet à la bande de Jon de répandre leur haine sur toute l'Europe. Même si aujourd'hui le style pourrait sembler commun, il faut bien comprendre que Dissection en fut l'initiateur, mélangeant les ambiances black aux mélodies très heavy du death mélodique. Ce premier album témoigne déjà d'un grand savoir-faire, d'une grande maturité dans la manière de composer, mais aussi d'un feeling extraordinaire qui fera leur renommée.
Et pour s'en convaincre, il n'y a qu'à s'enfourner la première bouchée de l'album, "Black Horizons", morceau très représentatif de l'album, mélange de black/death parfait, très mélodique et puissant, se laissant parfois aller à quelques interludes acoustiques de toute beauté. Sur "The Somberlain", Dissection impose déjà bien sa marque de fabrique, son style aux ambiances glaciales et malsaines, aux guitares tantôt lourdes et pesantes, tantôt aériennes, tantôt acoustiques pour mieux surprendre. Les 3 titres instrumentaux ("Crimson Towers", "Into Infinite Obscurity" et "Feather's Fell") en sont une parfaite illustration, classiques et subtilement décalées. Malgré certains côté très heavy, voir "chantants", l'album est d'une grande noirceur, à l'image de titres comme "Black Horizons", "Frozen" et "A Land Forlorn", avec la voix rugueuse et inimitable de Jon, au meilleur de sa forme. Peut être encore trop approximatif et disparate, "The Somberlain" n'a pas encore l'efficacité qu'aura
"Storm Of The Light's Bane" qui reste encore aujourd'hui, LA référence en ce qui concerne Dissection. En effet, il ne forme pas un parfait monolith de puissance, où certains titres comme "In The Cold Winds Of Nowhere" ou "Mistress Of The Bleeding Sorrow" n'ont pas la même prestance que d'autres, notamment les excellents "The Somberlain" ou encore "A Land Forlorn". Côté production, c'est un certain Dan Swanö (et oui, il est partout) qui s'en est chargé, et elle est vraiment bonne, surtout pour l'époque.
"The Somberlain" est dans l'ensemble un très bon album, qui n'a pas à rougir de se place aux côtés de son petit frère. Je dirai même que sa nature un peu moins formaté, plus confuse pourrait plus plaire à ceux qui ont du mal à comprendre pourquoi
"Storm Of The Light's Bane" est un album incontournable. Un album aux charmes indéniables qui ne pourra pas vous laisser indifférent (ou alors essayez Evanescence).
PS : "The Somberlain" est dédicacé à la mémoire d'Euronymous, ex-guitariste de Mayhem (pas parce qu'il a quitté le groupe, mais parce qu'il a été assassiné... une sombre histoire de black metal).
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