Déjà que
STRIBORG avait de nombreux ennemis, il a décidé de s’en faire encore plus en commençant directement son nouvel album par une abomination. Mais une abomination d’un niveau tel qu’elle est intersidérale. Une guitare désaccordée ? Non, ça c’est normal chez lui, il joue avec ses propres codes depuis bien longtemps ! Des vocaux clairs ? Pas là, ils arriveront un peu après, il a pensé à tout pour nous perturber à plusieurs reprises. Quoi alors ? Et bien des sons électroniques venu de Sirius 4, voire 5. C’et surtout sur la première minute qu’ils viennent déranger volontairement les oreilles, ou plutôt les détruire façon « Mars Attack » même si on n’arrive pas au niveau de son morceau « The Bermuda Forest » qui est imbattable dans le style WTF. C’était en 2015 sur l’album
This Suffocating Existence, chroniqué bien entendu ici. J’y disais d’ailleurs que les trois premiers titres de l’album cherchaient à faire fuir les éternels détracteurs du groupe. Sin Nanna fait partie de ceux qui vont en rajouter pour faire bien chier son monde. « Ah oui, il ne faut pas ajouter d’ambiant dans le BM ? Attends voir... Hop, je t’en place un peu partout pendant de longues minutes ». Réaction puérile ? Un peu, un peu... Mais il s’en sort bien tout de même, et il arrive à en faire quelque chose de personnel, et avouons-le particulièrement dérangeant.
Du coup, il nous rejoue la même sur cet album en plaçant dès le début la piste qui va le plus loin dans l’inadmissible. Une piste qui interpelle. On va avoir aux premières notes l’impression que l’on s’est trompé de téléchargement tellement c’est improbable, et puis au bout de quelques secondes on retrouve les éléments habituels de
STRIBORG. On ne s’est pas trompé... Ah oui, j’ai dit « téléchargement » parce que cet album n’existe qu’en digital sur Bandcamp pour l’instant, pour le prix que l’on veut. L’option gratuite est même possible. Bon, j’avoue, j’ai soutenu avec quelques euros (on applaudit !). Les sons électroniques sont indescriptibles sur le début de cet opus. Les éléments saturés propres à
STRIBORG arrivent bien au bout de quelques secondes mais les piou piou ne disparaissent pas complètement. Ils se mêlent au reste et parviennent carrément à créer du malsain. Cette piste est finalement très angoissante parce qu’un être raisonné ne pourrait pas en être le géniteur. Sin Nanna est dérangé. Du coup il n’hésite pas à lâcher des vocaux clairs douloureux sur la suite du titre. Un morceau OVNI à la fois ambiant, électro, horrifique et misanthropique.
Heureusement ou pas, la suite d’ « As Life Fades Away » est moins hallucinée. « Empty Sorrow » est du
STRIBORG tout craché qui nous étouffe dans sa forêt synthétique durant 10 minutes. Envoûtant, mais déjà entendu du côté du Tasmanien. Quelques vocaux chanté d’une voix suave à noter cependant. On le retrouve un peu dans le même mood sur le morceau qui clôt l’album : « Serotonin Depletion ». Entre temps il y aura eu l’instrumental ambiant pur « In the Darkest Recesses of Your Mind » et le sans surprise « The Burden of Existence » qui reprend tout de même ce qu’on apprécie chez l’homme. Black misanthropique et ambiant personnel. Monde cauchemardesque, lourdeur péniblement agréable.
Au final, ces 5 pistes m’ont satisfait, mais sans me donner envie de le réécouter plus que cela. Au bout de 6 ou 7 écoutes, j’avais envie de replonger dans des albums un peu plus anciens. La révélation ne viendra pas pour ceux qui n’ont jamais aimé
STRIBORG, les fans seront satisfaits d’avoir des nouveautés, et de trouver cette première piste horriblement mauvaise (et donc délicieuse) ainsi que les incursions de timbres de vocaux différents... Le groupe fait partie de mon paysage sonore, fait partie des groupes pour lesquels je fonce écouter les nouveautés. Il est souvent mal vu de l’apprécier, je n’en ai que foutre, misère.
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