Nightbearer - Tales Of Sorcery And Death
Chronique
Nightbearer Tales Of Sorcery And Death
Après la révélation Sentient Horror, le label Testimony Records sort un nouvel gros atout « swedeath » de sa hotte, Nightbearer (pas de confusion avec Nightbringer, je l’ai faite en écrivant la chronique). Duo allemand formé tout récemment et ayant sorti un EP sorti chez Unholy Fire Records l’année dernière. L’artwork pourrait sembler trompeur sur la marchandise (plus power/progressif que death) du stakhanoviste Juanjo Castellano (en constante progression et au style bien plus personnel), pourtant il respecte à la lettre la thématique « heroic fantasy » (« Donjons et Dragons » cité) de ce premier album.
Point d’introduction ou quelconque préliminaire pour amener la chose, départ canon sans concession de « Beware The Necromancer » qui mettra de suite dans sa poche n’importe quel adepte de death metal suédois. Oh oui ! A la mode « teutonne » donc forcément très viril, « hammer blast » qui donne la bosse dans le pantalon, vocaux graves, parpaings accrocheurs à la saturation maximale et production imposante. Malgré cela la température ne descendra pas, les morceaux s’enchaînent et la fessée continue… « Lycantrophic Death Squad », début mid-tempo rock ‘n’ roll pour finalement doubler le débit une minute plus tard et lancer la cavalcade. Diantre ! C’est cela que l’on demande, certains l’ont bien compris pour capter notre attention et nos cervicales (mes chouchous de LIK). Bis-repetita sur la doomy « The Gods May Weep » à la rythmique totalement déstructurée et au final foutraque. Rarement entendu cela pour le genre d’ailleurs… Un brin de fraîcheur, très léger certes, mais qui fait un bien fou dans un style calquant trop les pierres angulaires sans oser un minimum.
Merci au dénommé Dominik Hellmuth à la composition sur tous les instruments (la batterie est enregistrée par un certain Manuel Lüke) ainsi qu’à la production. Retenez bien le nom de ce musicien. Le bonhomme est tombé dans la marmite HM-2 grâce à Bloodbath selon ses dires, il faut avouer que le death old school « deluxe » (compositions variées à la fois percutantes et ambiancées) se pose bien ici. Le bonhomme a ensuite suivi les pionniers coutumiers Entombed, Edge of Sanity et Dismember. Pour mon plus grand plaisir ce dernier a droit à de nombreux hommages (le chant de tronçonneuses « Vile Flame Of Udun ») dans la case « mélo chevelu ». Primaire mais aussi subtile, outre l’attention portée à l’écriture, Nightbearer aime apporter une atmosphère à sa musique, des leads « blackisant » non sans rappeler Necrophobic, Centinex (le morceau éponyme est plus que flagrant) ou les prémices de Tribulation (oui la belle époque). Un sans faute ? Presque. Quelques longueurs, surtout en fin de parcours (« All Men Must Die », « The Watcher Between The World », « The Dead Won't Sleep Forever ») sur des morceaux qui auraient pu aisément être raccourcis d’au moins une minute, le boulot de composition n’aurait pas été impacté. Forcément certains passages auront aussi comme un arrière-gout de réchauffé mais l’efficience reprendra la main aussitôt.
Sentient Horror, Revel In Flesh et voilà sorti de nulle part Nightbearer. Oui cette fin d’année gâte définitivement les affamés en mal de swedeath de qualité. Les Allemands délivrent tout ce qu’il faut : riffs groovy catchy en béton armé sous HM-2 outrancière, rythmique bulldozer, leads glacials, compositions étoffées... Clairement la belle surprise de noël. Encore des imperfections et des passages trop communs il est vrai mais pour un premier essai la suite promet du très lourd. Glückwünsche.
| Mitch 3 Décembre 2019 - 1792 lectures |
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