Parmi les rares découvertes death metal de mon rayon (en décembre 2019, encore merci Testimony Records pour toutes ces nouveautés), j’avais mis de côté la chronique du deuxième album de Nightbearer il y a trois ans. Mes excuses, un soufflé vite retombé et un temps limité à cette période estivale de mon côté. Pour cette troisième galette aux premiers extraits redoutables, je me devais d’écrire ces quelques lignes avant de partir sur les plages. La bande de Rhénanie du Nord voit l’arrivée d’un nouveau guitariste et se sépare de Juanjo Castellano pour le retour de Timon Kokott (responsable de leur premier EP) à l’artwork classieux.
Quelques semaines après
Imperishable, vous retrouverez ce swedeath sous perfusion Dismember mais allié au melodeath nineties voire black/death (placez ici n’importe quel groupe No Fashion Records). Comme pour 99% des sorties death (tous sous-genres confondus) en provenance d’Allemagne, les auditeurs adeptes de pectoraux duvetés et galbés seront ravis, pluie de parpaings et de vocaux gutturaux. Les premières secondes de “His Dark Materials” annoncent l’efficience de ce
Defiance. Le son “rafale” choquera les connaisseurs de la bande, pourtant c’est toujours le guitariste Hellmuth aux manettes de la production (et de la composition). Gros gap. La base demeure clairement “mélodique”, l’objectif étant de vous accrocher les tympans de bout en bout, chaque morceau (ou presque) ayant droit à son lot de leads, de refrains titilleurs (“Under the Sun of War”) mais aussi de breaks crucificateurs (“His Dark Materials”, morceau éponyme ou le final frissonnant de “Dying Knows No Bounds”). Les soli eux aussi montent d’un niveau, quitte à faire une démonstration instrumentale sur la super heavy “Until We Meet Again”.
Outre ce gros boulot mélodique, l’effort de composition n’est pas en reste et évitera le schéma binaire classique. Les Allemands oseront même un morceau de près de dix minutes (“Ascension”), démonstration des appétences du groupe… Passant du doom, au death/black, au swedeath et au break acoustique sorti d’un morceau prog. Certes le titre aurait pu être rogné de quelques minutes et placé en conclusion mais le potentiel des musiciens se pose fièrement là. Malgré tout ce
Defiance subira encore quelques flottements, défauts que l’on retrouvait déjà sur les précédentes œuvres. Bien moins handicapants ici, il se feront un peu plus discrets (le mid-tempo légèrement famélique “One Church over All” et “Reign Supreme” en tête). Mais il est sûr que 45 minutes sans accrocs auraient placé sans broncher cet album sur les premières marches du podium des sorties de l’année.
Belle mandale swedeath/melodeath à l’allemande (sans fioriture donc), Nightbearer affûte sa musique pour encore plus d'efficience. Breaks, soli, mélodies, arrangements… Tout monte d’un cran. Certes on retrouve encore quelques passages paresseux et disparates cassant la dynamique (avance rapide nécessaire) mais globalement ce
Defiance se classe en haut du panier. Il n’y a plus qu’à confirmer sur une prochaine galette puis sur scène et il ne fera aucun doute que Nightbearer attisera la curiosité d’une écurie plus imposante. Le disque swedeath de l’été est tout trouvé.
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