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Gojira - The Link Alive

Chronique

Gojira The Link Alive (DVD)
Manquait à la discographie de Gojira un média pour retransmettre la furie que ça peut être en Live. Cette manifeste faute de goût a été réparée par le biais de ce DVD qui, non content de proposer un live d'une excellente qualité sonore et visuelle - chose rare pour un groupe français, et encore moins de death - est supplémenté d'une gojistory fort instructive et assez marrante, d'un documentaire sur leur tournée ponctué des délires de Mario (batteur) et du-gars-qui-fait-leurs-lumières-mais-je-sais-plus-son-nom et des clips notamment celui de "Love", réalisé par Alain Duplantier, d'une beauté photographique surprenante pour le style et pour un groupe relativement "petit". Donc à 20 € pour un contenu pareil on va pas trop faire la fine bouche. Surtout qu'ils ont soigné la présentation, simple et sobre, mais de bon goût.

Donc vous voyez à peu près le plan de mon texte.

1/ Le live
2/ Les documentaires bonus
3/ Les clips
4/ Synthèse et recommandation(s)

Donc

1/ Le live

Qu'on se le dise : pour moi, et je crois pour une majorité de personnes, Gojira en concert c'est monstrueux, une énergie immense, une réelle communion avec le public, un implication totale dans leur musique, des sets qui ne sont pas la copie conforme des albums, bref, c'est vraiment une de mes meilleures expériences de concert, et surtout une grosse claque pour le (mauvais) musicien que je suis.
On retrouve donc sur le DVD, pour ceux qui ont eu la chance d'aller à un de leurs concerts, ce qui est une setlist relativement classique mais néanmoins complète, de 15 titres (pour un groupe qui n'a que deux albums à son actif, c'est déjà pas mal) d'où un concert complet d'1 heure 20. Ce que j’aime avec Gojira, c’est que bien que les chansons soient placées au millimètre (et il vaut mieux, sinon ce serait vite le bordel) il y’a quand même une certaine part faite à l’impro, notamment avec les interludes de percus/batterie de Mario, et des partie rajoutées sur certaines chansons. Tout ceci ajoute un petit plus à la simple reproduction des chansons des alboumes.

Le son malgré une "simple" configuration stéréo 2.0 est tout simplement énorme. Je regrette juste un peu le trigger de la grosse caisse, qui est un chouia trop aigu, rendant la chose relativement "synthétique". Mais quand tout le groupe se déchaîne en même temps, aucun souci, on s'y croirait, les crétins qui vous sautent sur la gueule en moins. J'aime pas les slammers. Pour moi le slammer est au concert ce que le tenia est à l'intestin grêle ou Michael Youn aux comiques francophones : un parasite à éliminer. Et malheureusement malgré les meilleurs efforts du réalisateur pour éviter les plans de coupe où on voit, qui une tête de con avec un t-shirt Nœud du Slip (SlipKnot pour les moins anglophiles de nos lecteurs), qui un connard avec des dreadlocks, le fait est que ces branleurs sont bels et bien présents. Alors oui, un concert ou ça bouge pas, c'est aussi chiant qu'un film russe de 1951 en vo non sous-titrée ou la vieille Liviarachesky va chercher du bois mort dans la forêt pour faire chauffer sa soupe dans sa masure, par un froid polaire et une bise à fendre la pierre. Mais, une vidéo de concert où on n'arrête pas de voir ces gesticulateurs grotesques, ça me facilite aussi intensément le transit intestinal.

La réalisation est assez bonne, avec un montage assez nerveux, pas trop d’effets tout pourris que les réalisateurs mettent quand ils ne savent pas faire leur métier, (surexposition, flous etc..) mais il y a plutôt un bon jeu de lumières de scène, bien retransmis par la caméra. Ces dernières sont positionnés classiquement pour un concert (face scène, côtés), la seule originalité résidant dans les caméras placées sur la batterie de Mario au niveau de la ride, des ¾ haut derrière lui et au niveau de ses pieds, que de tout façon on ne voit pas bouger tellement ils vont vite sur les parties de double. Quand le bonhomme se met à mouliner du jarret, ça fout quand même une méchante claque. Et en plus moulinet du jarret c’est pas facile.

Ayant vu les lascars en concert et dorénavant en vidéo, je peux faire la comparaison d’autant plus facilement. Et là, l’énergie des concerts est assez bien retransmise. (au point que je me suis mis à pogoter dans mon lit, ce que ma copine…….ouais, bon d‘accord, ma poupée gonflable n’a pas beaucoup appréciée.) Donc sur le concert, sur le fond comme sur la forme, rien à redire.

2/ Les Clips

Comme dans tout bon DVD, il y a des bonus, mais ici point de commentaires audio du petit cousin de la belle sœur de Mario, ou de making of de Godzilla et Mothra vont à la plage avec Martine : 2 documentaires, avec pour fermer le tout 2 clips et une gallerie photos.

Je commencerai par le plus court, c’est-à-dire les clips du groupe. Bon, autant le dire tout de suite, le clip de deliverance (tiré de Possessed, la première démo du groupe) n’est pas une réussite totale, vu que c’est un montage de VHS de 82 des différents films en carton pâte et balsa des Godzilla nippons, avec des lives de la même époque du groupe. Intéressant pour l’histoire. L’autre clip présent sur ce dvd est celui de love, qui en jette là beaucoup plus. Qui en jette même beaucoup. Il faut dire que ce dernier a été réalisé par un photographe de renom (Alain Duplantier..ça vous dit rien ?………non ?…Et si je mets Mario ou Joe devant Duplantier, là vous percutez ?…….Toujours pas !?….Alors si je vous dit que le réalisateur c’est leur oncle, là vous comprenez ?………….encore pas ! C’est pas possible d’être aussi demeuré, vous devez avoir votre carte du PS ou de l’UMP ! Alain Duplantier c’est le frère de la mère ou du père de Joe et de Mario ! ça y est vous y êtes… hé ben putain, vous avez mis le temps. Je comprends pourquoi vous écoutez du métal…et pourquoi vous lisez mes chroniques. Bref, c’est lui qui a réalisé le clip en utilisant un noir et blanc superbe, un peu beaucoup de chronophotographie, du film accéléré et un figurant qui est le mec qui fait leurs lumières de concerts. Une belle réussite.


3/ Les documentaires

D’ailleurs le gars qui fait les lumières, on le voit dans tous les petits intermèdes entre les petites videos live des différentes dates de la tournée pour The Link, dans le documentaire "Sur la route". C'est le mec qui est avec Mario à faire des conneries, se taper des délires pas possibles, des parodies de séries américaines à poursuite, des films de combats avec bruitage fait entièrement à la bouche et à la main en direct. En gros le genre de trucs qu'on part à faire quand on a des copains le samedi soir et un pack de 24 kro à vider. Moi j'ai un pack de kro mais pas de copains. J'aime pas les gens. Donc si parfois je trouve que ça oscille entre le pas drôle et le carrément lourdingue, il restent quelques moments rigolos. Pour le reste, le documentaire retranscrit bien la galère de la tournée pour un groupe qui malgré sa reconnaissance dans le milieu, reste assez simples et ne se la pètent pas rock-star-déprimée-non-laissez-moi-seul-je-veux-mourir -je-vais-aller-me-pendre-avec-le-cordon-du-téléphone -ha-merde-c'est-un-sans-fil-bon-ben-tant-pis- je-le-ferai-avec-ma-ceinture-à-clous. Le plus drôle c’est de les voir galérer en van Europcar. En tout cas, c’est un bon témoignage de ce que c’est de vouloir vivre de sa passion même pour un groupe qui commence à avoir un joli succès.

Enfin la gojistory, comme son nom l’indique retrace la formation du groupe et surtout les parcours de tous les musiciens avec une vidéo du petit Mario quand il avait 12 ans, et qui tapait déjà sur des peaux (il était en effet apprenti tanneur dans les célèbres Tanneries de Pau.) et des autres guignols qui jouaient dans des groupes plus ou moins de métal. Le plus marrant ici c’est la présentation par Richard le manager du groupe, en anglais façon Nelson Monfort en doublage et sous-titrage fait par un aveugle anglophobe. Le tout sur l’esplanade de la Défense. Tout un programme, que du bonheur comme le dirait si bien mon ami Nikos Aglagla. Toutes les images d’archive (filmées comme si c’était Tonton Marcel qui tenait le caméscope à un mariage) sons entrecoupées de séquences dans la salle de montage vidéo où les membres du groupe n’arrêtent pas de faire les cons et évidemment de séquences live au son exécrable et à l’image un peu pourrave amis qui ont au moins le mérite de l’authenticité.

4/ Synthèse et recommandations

Bref tout ça pour dire qu’on a ici un bon DVD qui se prend pas la tête, avec des conneries, du gros son en quantité, un packaging simple mais de bon goût, et un prix raisonnable. A l’extrême limite la seule chose que je peux reprocher c’est que j’aurais bien aimé, à titre personnel de moi même, avoir des images de studio d’enregistrement. Mais bon ce sera pour le prochain. Je recommande donc chaudement l’achat de ce DVD. Même pour ceux qui veulent découvrir le groupe. D‘autre part je recommanderai l’achat d’actions Iliad, vu le boom des télécommunications (et aussi parce que je voudrais revendre les miennes, mais il faudrait que le cours remonte.)

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Gojira
Death metal
2004 - Gabriel Editions
notes
Chroniqueur : 4.25/5
Lecteurs : (18)  4.18/5
Webzines : (10)  4.41/5

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Metal extrême progressif - 1996 - France
  

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tracklist
01.   Connected
02.   Remembrance
03.   Death Of Me
04.   Love
05.   Embrace The World
06.   Space Time
07.   Terra Inc.
08.   Indians
09.   Wisdom Comes
10.   Blow Me Away You (Niverse)
11.   Lizard Skin
12.   Inward Movement
13.   The Link
14.   Clone
15.   In The Forest

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