Havohej - Table of Uncreation
Chronique
Havohej Table of Uncreation
En 1993, HAVOHEJ sortait son premier album : Dethrone the Son of God. Et c’était du gras, du raw, du violent. On peut dire sans passer pour un guignol qu’il a été l’un des premiers Américains à jouer un black metal qui mérite le détour ! Qui est derrière ? Mais Paul Ledney pardi ! C’est à dire le personnage qui est aussi responsable des méfaits de PROFANATICA chroniqué récemment dans nos pages. Et l’homme a, pour l’un et l’autre de ses projets, marqué une certaine pause. Celle pour HAVOHEJ a été encore plus marquée, d’abord de 1994 à 2000, puis de 2000 à 2007. Le deuxième album est finalement sorti 16 ans après le premier, en 2009, mais ce retour était aussi une fausse reprise car c’est 10 ans plus tard, en 2019, qu’on en a enfin la suite.
Et croyez-moi, Table of Uncreation n’a plus grand chose à voir avec les débuts de HAVOHEJ. Le côté sombre et raw peut-être, mais les ambiances, les rythmes, les intentions, sont totalement différentes. Et j’ai eu des doutes au début, parce que notre homme a décidé d’intégrer une grosse, bien grosse protion de doom lourd et pesant. Un style dont je ne suis pas particulièrement friand, même si certaines exceptions se glissent dans ma collection. Le morceau qui ouvre l’album, « God of All Constellation » m’est ainsi passé bien au-dessus et j’étais inquiet pour la suite... Des pistes au rythme lent, qui n’en finissent pas, me gavent très très vite. Je ne suis heureusement pas du style à abandonner un album en cours d’écoute, et bien m’en a pris car même si ce genre d’atmosphères se retrouvent à fortes doses sur l’opus, elles sont équilibrées par des montées en puissance qui sont autant de montées d’adrénaline suffocantes. Il y a alors quelque chose de THE RUINS OF BEVERAST qui plane dans l’air.
Grâce à ces passages, ceux qui sont plus doom gagnent en intérêt. Ils prennent alors l’allure de serpents rampants qui peuvent bondir à tout moment. Ils gagnent en intésité, ils se font plus inquiétants. L’album fait alors véritablement peur. Il est effrayant, avec des images atroces qui viennent à l’esprit mais qui sont impossibles à retranscrire par des mots. « Seven Jinn » est une piste parfaite pour illustrer la qualité de ces mélanges.
Ces 9 pistes sont courtes, et ne cumulent que 30 minutes, mais la durée est suffisante. Tout est dit dessus, cela aura été brodé inutilement que de le rallonger. Ce qui est sûr, c’est qu’il est idéal pour ceux qui cherchent à ouvrir les portes des Enfers. Ses côtés oppressant, ritualiste et occulte lui confèrent une place de choix en fond de vos séances nocturnes d’appel sataniques. C’est son objectif, il ne le manque pas ! On ne se le passera pas à toutes occasions, mais il a ses qualités !
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