Stigma - Metamorphosis
Chronique
Stigma Metamorphosis (Démo)
Je devais au départ vous parler de l'EP le plus récent du groupe, "Epitaph Of Pain", mais celui-ci ne comptant que 2 titres, j'ai finalement opté pour celui de 2003 ("Metamorphosis"). 2 titres pour juger c'est un peu court, vous en conviendrez. J'évoquerai malgré tout "Epitaph Of Pain" en fin de chronique car celui-ci mérite qu'on s'y attarde.
Stigma nous vient d'Italie, un pays peu connu pour ces groupes de bourrins. Le combo se forme en 2000 et joue un hardcore old-school. Mais à l'été 2002, pas de bol, c'est le split. Un split qui ne durera finalement que quelques mois puisqu'en septembre de la même année, deux ex-membres décident de rallumer la flamme en recrutant deux petits nouveaux. La séparation fut courte mais engendre un changement musical radical. Le premier EP du groupe, "Metamorphosis" nous livre en effet cinq titres aux influences diverses et variées. On a ainsi du death/grind/black pour les vocaux et un mix entre death mélodique à la suédoise, hardcore (le moshisant break Hatebreedien de "Self Consciousness") et noise-core, parsemé de quelques plans jazzy sympathiques ("Abscissa" notamment). Les rythmes varient mais c'est globalement à du mid-tempo que nous avons affaire. Stigma n'atteint jamais des sommets de brutalité car la plupart des riffs sont typés death mélo. Le côté brutal tient ainsi plus dans les vocaux alternés gutturaux ou blackisants. Ce petit manque de brutalité et de puissance qui est un peu préjudiciable est également causé par une production, bien qu' honnête au vus des moyens, un chouia bordélique (surtout pendant les passages rapides). Les grattes sont trop en retrait et manquent clairement de punch. La batterie, elle, sonne un peu creux et les cymbales sont irritantes à la longue. Mais bon certains trouveront ça plus "roots" qu'une batterie triggée à mort et on peut les excuser de ne pas avoir un budget hollywoodien. Autre défaut, la faible longueur des morceaux. Tournant en moyenne à 2.30, ils gagneraient à être plus étoffés, d'autant que Stigma semble avoir le talent et la diversité des influences pour. On reste ainsi un peu sur notre faim car malgré les petits défauts de production, ce groupe de jeunots (la moyenne d'âge n'est que de 20 ans) livre avec ses tripes une musique variée, intéressante et personnelle.
En 2004, Stigma sort un deuxième EP, "Epitaph Of Pain" sur le petit label Nocturnal Brights Records et produit par Ettore Rigotti, un compatriote de Disarmonia Mundi (groupe où officie Speed de Soilwork). Les Italiens ont compris qu'il fallait rallonger leurs titres puisque de 2.30, on passe à 3.30, ce qui est quand même bien mieux pour apprécier (ou non!) une musique. "Epitaph Of Pain" est également mieux produit, fini cette batterie agaçante et ses guitares molles. Comme je l'ai dit en intro, difficile de juger sur 2 morceaux mais Stigma semble prendre une direction plus définie musicalement, à savoir un death mélodique, toujours avec ces vocaux death/black qui sont plus maîtrisés, plus puissants que sur "Metamorphosis". J'ai une petite préférence pour "Mirthless Soul" avec son duo vocal et son passage atmosphérique très réussi. En tout cas je le répète encore mais c'est vraiment dommage qu'il n'y ait que 2 titres car ceux-ci n'annonçaient que du bon. Stigma a su corriger les défauts de son premier EP et même si les Italiens ne seront sans doute jamais des leaders incontestés, ils peuvent devenir bien plus gros et pourquoi pas titiller les ténors de la discipline. Mais pour ça, il leur reste à enregistrer un album complet. Espérons qu'un label leur offre cette chance.
| Keyser 18 Mars 2005 - 1404 lectures |
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