Berzerker Legion - Obliterate The Weak
Chronique
Berzerker Legion Obliterate The Weak
Débutons cette nouvelle année 2020 par une première découverte. Toujours plaisant de commencer ainsi, surtout que la chose devient de plus en plus rare dans mes étroites cases stylistiques (oh ce pauvre bilan 2019…). Berzerker Legion ou un supergroupe « online » (membres Suédois, Néerlandais et Britannique) fondé en 2016 par Tomas Elofsson (Sanctification et guitariste live officiel de Hypocrisy depuis 2010) et Alwin Zuur (Asphyx, Gods Forsaken). Les deux gaillards recrutent l’ogre/viking (cette barbe mes aïeux…) boulimique Jonny Pettersson (Wombbath, Gods Forsaken + 12 autres groupes actifs selon Metal-Archives !?) pour les vocaux, James Stewart (Vader) aux fûts et Fredrik Isaksson à la basse (Dark Funeral, ex-Grave). De bien beaux CV’s n’est-ce pas ? Forcément l’écoute de ce premier album est tentante et puis avec un nom pareil (album inclus), un moyen de nettoyer ses pauvres tympans en fin de vie ? Pas du tout en fait, du death mélodique aux forts accents doom à la fibre nostalgique 90/2000. Je prends quand même !
Une introduction « über » épique imparable puis un enchaînement « A World In Despair » / « I Am The Legion » méchamment « catchy » : banco. Alwin m’aidera pour le « name dropping » des influences et citera dans la fiche promo At The Gates, Eucharist, A Canorous Quintet mixés à du Bolt Thrower et Obituary. Effectivement un mélange entre death mélodique suédois « sucre glace » et death « brut » mid-tempo pour gonfler les pectoraux. Mais pas que, aussi une saveur mélancolique qui ira transpercer notre armure. Incontestablement les centaines de concerts d’Hypocrisy auront aussi influencé la composition de Tomas, des références death/doom mélodique de maître Tägtgren (toutes périodes confondues). Gros clin d’œil sur « The King Of All Masters » (aura d’un The Final Chapter ou de l’éponyme) qui fera vibrer les anciens adeptes toujours en attente (sept ans quand même) d’une suite au très médiocre End Of Disclosure. De très discrètes nappes de claviers en fond iront même se greffer (« I Am The Legion ») pour la touche de finition.
Chevelu « guerrier », on se rassure, la base reste malgré tout death metal. En frontal un jeu à la double pédale (le son massif aidant) pour coller au siège et des vocaux du père Jonny modulant ses vociférations contre la religion (principale thématique ici) jusqu’à pousser dans les graves profonds (le final de « The King Of All Masters »). Chevelu « guerrier » tu seras malgré tout un peu frustré par ce premier album. De grosses pannes d’inspirations disséminées gâchant par à-coup l’écoute de la galette. Notamment lors des passages moins soutenus, le batteur en ligne de mire. Une vélocité incontestable mais une variété de jeu très limitée pour mes oreilles de modeste rythmicien. La production pas des plus naturelles (vilain son de cymbales) n’aidera dans ce constat. Frustrant aussi lors de ces couplets aux riffs relativement lambda (« Of Blood And Ash », « Obliterate The Weak ») mais surboostés par un tremolo (le refrain de « Upon The Throne Of Mortem ») et/ou une vague de frappes. La fin de la galette à moitié en roue libre enfoncera malheureusement le clou.
Obliterate The Weak saura satisfaire les adeptes en manque de death mélodique suédois fin 90’s/début 2000, celui qui donne des frissons et caresse les biceps. L’album demeure malgré tout très inégal, les passages up-tempo ou les virées doom feront clairement leur effet (« The King Of All Masters » en tête), l’entre-deux paraîtra souvent bien maigre et générique. Espérons que Berzerker Legion ne soit pas qu’un simple side-project « jam à distance » sans réel lendemain car son potentiel semble assez grand.
| Mitch 24 Janvier 2020 - 1404 lectures |
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