Pressure Cracks - This is Called Survvival
Chronique
Pressure Cracks This is Called Survvival (EP)
Si pour certains, le jour de l’an et la nouvelle année sont synonymes de fête, de renouveau et de bonnes résolutions bidons, Pressure Cracks n’a pas prévu de suivre exactement cette voie. Exit l’abonnement de merde à Basic Fit, exit le Dry January, au diable les kilos de mensonge que vous ingurgitez goulument. Deux ans après son premier glaviot, le quintet revient avec un second EP. Peu productif vous dites ? Quand on a le chanteur de Fever 333 dans ses rangs, on peut imaginer que l’emploi du temps est bien rempli. Et puis merde, la colère ne se feinte pas, elle ne se décrète pas. Tout ça pour douze minutes ? Et alors ? Si ça valait le coup ?
I’d rather hurt myself
I’d rather burn in hell
I’d rather bid this world farewell
Before I die up in a cell
On va pas tourner autour du pot pendant des heures, ça vaut le coup dans la gueule. L’EP a beau démarrer sur un discours, pas de temps à perdre. La voix est noyée dans la distorsion et les kicks. Le groupe ne peut pas s’empêcher de démarrer, après quelques faux départs, sur les chapeaux de roue. L’hystérie. Ça joue rapide, ça joue fort, les breaks fourmillent de détails. Les californiens n’ont pas l’intention de s’économiser sur des breaks vides, lourds mais creux. Non, on cale des harmoniques, des roulements, des chœurs, quelque chose, mais vite, il ne faut pas laisser à l’auditeur le temps de respirer. La musique comme à la fois la prison et l’échappatoire. Dur de mieux représenter son sujet ici, car l’EP fait figure de crachat au visage d’une société et d’une institution qui est la dernière pierre d’un déterminisme social bien ancré. L’impression de ne pas être entendu, écouté, considéré et respecté se transforme ici en un brûlot. Voilà ce qui arrive quand on ferme les yeux et qu’on laisse le virus se propager.
As I look at my son and think back at what I’ve done
Praying that he fell far from the tree that they tried to hang me from
If you’re gonna break the cycle, you know you can’t be spiteful
Eyes on the prize as the odds we defy, this is called survival
La détestation qui accompagne la rédemption. La rancœur face au pardon. Le regret opposé à l’injustice. Pressure Cracks est constamment sur le fil du rasoir. Autant qu’on le déplore, s’ils jouaient plus longtemps, s’ils prenaient leur temps, ils rompraient cette tension et deviendraient un énième groupe, noyé dans la masse. Cet EP ne tombe pas dans ce travers et préfère nous jeter leur parpaing tel quel, que ça nous plaise ou non. Peut-on espérer un album un jour ? Est-ce seulement souhaitable quand on entend cette galette se termine sur un coup d’œil dans le rétroviseur qui n’a rien de très rassurant ? L’avenir nous le dira !
Heaven might be suitable
But hell on earth is beautiful…
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