Vision Of Disorder - Imprint
Chronique
Vision Of Disorder Imprint
On avait M.O.D., S.O.D., P.O.D., C.O.D. (ah nan merde ça c'est de la grammaire!), voici maintenant V.O.D. C'est en 1991 à Long Island que se forme Vision Of Disorder. Après un EP, Still (1995), Les New-Yorkais signent chez Roadrunner Records et sortent un album éponyme (très moyen) en 1996. Deux ans plus tard, les revoilà avec un Imprint beaucoup plus inspiré, concentré de hardcore/métal bien sauvage qui sait aussi se faire mélodique.
Car voilà la marque de fabric' de V.O.D. La majorité de l'album se veut brutale et sans concession, construite autour d'un mid-tempo dévastateur qui accélère par moment pour notre plus grande joie de gros bourrins. Cette volonté de rentrer dans le lard est bien servie par une production puissante (signée David Sardy, connaissez pas? moi non plus!) et des riffs certes basiques mais dont l'efficacité est évidente. On note également un côté groovy loin d'être désagréable, groove dont la basse très présente de Mike Fleischmann n'est pas étrangère ("Twelve Steps To Nothing", "Rebirth Of Tragedy", "Locust Of The Dead Earth"). Au niveau furieux, difficile de ne pas parler des vocaux de Tim Williams: ce mec s'arrache tellement les cordes vocales qu'on en vient à se demander si sa santé mentale ne serait pas quelque peu défaillante...ou alors on lui a chourré son Yop et là on comprend mieux pourquoi il est pas content! Une bonne surprise nous attend sur "By The River": la participation de Phil Anselmo (feu-Pantera, Superjoint Ritual, Down) dont les braillements sont plus proches de Superjoint Ritual que de Pantera. Mais Williams ne sait pas faire que gueuler et j'en viens donc à la partie plus mélodique, certes minoritaire mais bien présente, de Imprint. Les passages mélodiques, sur chaque morceau, sont portés par le chant clair de Williams. Ce qui était le gros point faible du premier album des New-Yorkais est devenu un atout pour rendre les compos moins linéaires. Auparavant aussi insupportable que les baillements de Moreno, le chant clair est ici mieux maîtrisé et plus juste, même s'il n'atteindra son meilleur niveau que sur le dernier album de V.O.D., le très surprenant From Bliss To Devastation (2001). Sur ces breaks calmes, on remarque aussi le travail intéressant des guitares de Matt Baumbach et Mike Kennedy, avec pas mal de dissonances, d'harmoniques et même quelques arpèges ("Colorblind"), ainsi que le jeu de batterie impressionnant de Brendon Cohen.
Bon tout ça c'est bien beau mais on note malheureusement quelques longueurs. Perso, je m'emmerde un peu sur certaines parties mélodiques pas formidables (bah ouais faut pas déconner non plus, je reste bourrin dans l'âme!), notamment sur "Jada Bloom", et les morceaux ne sont pas tous super efficaces malgré leur relative "bourrinitude". Mais c'est certain, V.O.D. se démerde mieux quand il nous agresse que quand il y met les formes. Dans l'ensemble, tout ça reste malgré tout bien sympa, alors n'hésitez pas à vous pencher sur Vision Of Disorder, vous prendrez une bonne gifle et vous en redemanderez à coup sûr!
| Keyser 20 Juillet 2005 - 3277 lectures |
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