Oak - Judas
Chronique
Oak Judas
C ‘est très bête, mais je me sens lié à OAK depuis ses débuts. Pas seulement parce qu’il a sorti en 2017 un premier album qui porte le nom de Sacrifice et débute pas un titre du même nom, mais parce que je l’avais présenté dans une vidéo cette même année, lorsque je parlais des nouveaux venus dans la scène black metal française. C’était là-dedans :
Et ce n’est que maintenant, plus de 2 ans après, que je fais enfin une chronique à son sujet ! J’allais m’occuper d’Ascese, sorti en octobre 2019, mais la formation va tellement vite qu’un septième album est déjà paru depuis ! Judas. Il a vu le jour en janvier 2020, à nouveau chez le jeune label Feu Follet Productions, et il contient 7 pistes qui totalisent 52 minutes. C’est de lui que je vais parler, même si le parallèle avec le précédent est assez facile à faire puisque les formules sont similaires, les qualités et les défauts aussi.
Les qualités sont fortes, un black metal cru, saignant et douloureux. Un groupe qui montre un visage écorché. La souffrance est pratiquement omniprésente, même si elle se manifeste de plusieurs manières. Cela peut être par un jeu très rêche, irritant, angoissant, comme sur « III » ou « V » où les guitares agressent violemment les oreilles, et sur lesquels on entrevoit légèrement les géniaux THE ARRIVAL OF SATAN. Ou bien par des ambiances d’une mélancolie profonde comme sur « VII », mais avant tout comme sur « I », qui ouvre l’album de la meilleure façon qui soit : de la peine, une douleur intense et diffuse. Cette ambiance est créée par une guitare acoustique glacée et par des vocaux qui transcrivent une souffrance infinie. OAK aime débuter ainsi ses albums, et c’était exactement le même constat sur Ascèse, quand retentissait un « Diaphragme » qui continue de nous hanter des mois après.
Mais justement, ces qualités ont aussi un revers de médaille, et aussi réussies soient ces pistes, elles ont tendance à faire un grand écart qui perturbe au début. Après avoir écouté « I », on rêve d’écouter un « II » qui en soit une suite logique. Et il y a alors une petite déception de découvrir autre chose. On aurait presque envie que la formation radote plus. On accepte cependant très vite cette situation, car comme je le disais plus haut ces pistes qui nous décontenancent au début nous pénètrent finalement petit à petit.
Donc ce n’est pas cette « variété » (quoique relative) qui m’empêche de mettre une note encore meilleure, mais plutôt une longueur qui vient un peu trop ralentir le rythme, comme c’était le cas sur Ascese avec la longue introduction de « Pourriture noble » (qui pour certains avait trop de ressemblance avec l’introduction de « Dans ma nuit » de PESTE NOIRE). Il s’agit ici de « IV » titre quasi instrumental de 8 minutes qui aurait pu, voire dû, se retrouver à la fin. Car même si sa deuxième partie accélère, ce morceau fait clairement une cassure dans l’écoute.
Ce n’est pas grand-chose, et cela ne gâche bien entendu pas la qualité des 6 autres pistes, mais ce détail m’a constamment ramené un peu trop sur terre, lorsque j’étais parti loin dans le monde abîmé de OAK…
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