Impavida - Antipode
Chronique
Impavida Antipode
Le retour le plus inattendu de 2019 ? Sans conteste, il ne peut s’agir que de GORGON ! Le groupe français est revenu après 19 ans d’absence ! C’est tout de même quelque chose ! D’autres ont sûrement envie de citer MAYHEM ou MGLA, mais ils ne nous ont fait patienter que 5 et 4 ans.
Il y en a d’autres qui ont peut-être une importance moindre, mais qui pourtant font plaisir à revoir. IMPAVIDA en fait partie. L’Allemand avait sorti un album en 2008 et avait ensuite totalement disparu de la circulation. Peut-être parce que l’un des deux membres avait arrêté… Quoi qu’il en soit, le dénommé E. aka God Killing Himself est toujours présent, et a trouvé un nouveau copain de jeu aux Etats-Unis. C’est désormais He, Who Walketh the Void qui est au micro. Et c’est un beau hurleur, avec des vocaux tranchants qui correspondent à la personnalité de la musique : du dépressif torturé qui essaie de se défaire des lanières qui l’immobilisaient.
La pochette de cet Antipode montre qu’apparemment le personnage s’est libéré, mais qu’il ne se contrôle pas nécessairement. Le corps défait, des flammes sortant de son corps, il n’est plus vraiment humain. La musique est évidemment du même acabit. Quatre pistes, mais à séparer en deux. La première et la troisième sont de longues agonies dépassant chacune les 15 minutes, les deuxième et quatrième de courtes complaintes de moins de 4 minutes. Mais quel que soit le morceau, tout est cauchemardesque. C’est ce qu’on appréciera chez ce groupe, sa capacité à nous plonger dans son mal-être, en variant les cris, allant jusqu’à déclamer sa douleur. Et puis il intègre idéalement un violoncelle dans des ambiances spatiales à la DARKSPACE sur le premier morceau. C’est un démarrage en trombe vraiment affolant, particulièrement efficace et réussi.
Mais tenir l’attention de l’auditeur sur des durées aussi longues est un pari compliqué, et on perd malheureusement le fil par moments. Il ne faut pas considérer l’album comme une suite de morceaux black metal, mais plutôt comme un film musical. Il faut donc se concentrer pleinement sur ces 40 minutes. Il ne faut absolument rien faire d’autre qu’écouter. Il faut se laisser imprégner et emporter par des ambiances ténébreuses néfastes. À l’heure où certains sont un peu trop pressés, IMPAVIDA pourrait leur sembler manquer de concision, mais ceux qui savent prendre le temps, qui ont envie de perdre pieds, vont trouver satisfaction. Assurément.
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