« Groupe surestimé », « groupe sous-estimé »… J’ai du mal à utiliser ces termes puisqu’au final on tombe toujours sur la même évidence. Dès qu’un groupe est devenu connu il est taxé de « surestimé » par ses détracteurs et au contraire, dès que quelqu’un aime un groupe encore peu mis en avant il a tendance à dire qu’il est « sous-estimé ». C’est un débat généralement stérile qui se règlera par un rappel de langage : il n’y a pas de groupes « sous-estimés » mais des groupes « méconnus ». Et
SYTRIS fait malheureusement toujours partie de ceux-là. Ce n’est pourtant pas faute de lui avoir fait honneur sur Thrashocore puisque j’’avais fait une bafouille à l’occasion de la sortie de
Confessions of the Fall, son premier album qui fut une très bonne surprise en 2012.
Et c’est moins d’un an plus tard que le duo toujours formé de H. et de l’hyperactif Xaos Oblivion (
XAOS OBLIVION,
XAOSIS,
DEMONIC SLAUGHTER…) revient à nos mémoires avec
Koszmar, un EP qui pourrait très bien être considéré comme un véritable nouvel album. Tout d’abord parce qu’il est composé de 6 titres, tout comme l’album précédent. Mais c’est vrai qu’il est plus court, ne totalisant que 28 minutes. On a pourtant vu de nombreux groupes ne pas hésiter à parler de « full album » pour des rondelles de moins d’une demie heure, souvenez-vous de
GORGOROTH ! De plus, ces 28 minutes sont intenses et donnent même l’impression d’être plus remplies que certains albums creux de plus d’une heure…
C’est simple, on retrouve la qualité de l’album grâce à des éléments similaires. Ce sont tout d’abord ces ambiances occultes et mystérieuses qui se manifestent à travers un black traditionnel mais soutenu par quelques notes de claviers apportant une touche de mélancolie. Les rythmes ne sont pas linéaires et l’on trouve aussi bien des parties agressives que des passages très ambiancés. Les accélérations et décélérations s’enchainent et au final la noirceur arrive à côtoyer l’angoisse et la mélancolie. Pour faire quelques rapprochements, on pourrait dire que
CELESTIAL BLOODSHED croise
XASTHUR.
L’autre élément toujours aussi réussi vient de la voix rocailleuse qui convient très bien aux compositions. Elle avive des flammes démoniaques qui se répandent dans nos esprits et nous marque par sa puissance. Et cette voix se permet encore plus de variations de timbre, allant jusqu’à prendre des effets plus rock sur « Lost in Eternal Shadows ».
Mais malgré ces apports différents, la noirceur ne disparaît jamais. Le côté obscur de
SYTRIS reste le fil conducteur de tous les titres, même lorsque des chœurs font leur apparition momentanément. Encore une fois, le groupe surprend par sa capacité à envouter. Il nous sort des morceaux qui ont tous un passage marquant au moins, que ce soit pour l’émotion qu’il transmet ou la haine qu’il entraine. Cette fois-ci, seul le dernier morceau, « Fall » est un peu moins inspiré, mais il assure le minimum nécessaire pour ne pas gâcher l’ensemble… Un groupe à suivre, de près !
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