Putain, mais j’avais rien compris, encore une fois ! J’étais persuadé que le groupe allemand
HEIMDALLS WACHT avait splitté. Et c’est pour ça que je n’attendais absolument pas un nouvel album. Donc bim ! Grosse mandale rien qu’avec l’annonce de ce
Mystagogie - Lieder voll Ewigkeit. Il sort le 1er décembre sur Trollzorn Records, le même label que pour l’album précédent,
Geisterseher, sorti il y a déjà 7 ans et auquel j’avais donné un 8/10 plus que mérité. Eh bien attention, petite information fofolle : ce 8ème album est encore meilleur. J’hésite même à lui donner un 9/10 tellement il m’a botté l’arrière-train et surpris par sa créativité…
C’est qu’
HEIMDALLS WACHT est bel et bien vivant, toujours frétillant presque 20 ans après ses débuts. Il n’a pas beaucoup changé durant toutes ces années, si ce n’est qu’il s’est bonifié à chaque sortie, trouvant un style très personnel et inimitable. Il serait d’ailleurs risqué d’essayer de le copier tant ses ingrédients, variés, sont compliqués à mêler ensemble de façon pertinente et efficace… Dans ma chronique précédente j’essayais déjà de trouver des comparaisons et ce n’était pas possible en ne citant qu’un groupe. Je parlais alors de
KAMPFAR forniquant avec
DODSFERD et
DARK TRANQUILLITY. Ce n’était pas les meilleures références pour vraiment saisir à quoi ressemble l’univers de ces 10 compositions, mais elles montraient au moins la variété des possibilités du groupe. Même pour le style pratiqué, certains le classeront dans le black pagan, mais sans pouvoir nier qu’il y a des accents melodeath, des pincées de core, des moments de souffrances physiques et mentales… On pourrait d’ailleurs discuter longtemps de l’étiquette ou des étiquettes à greffer au groupe, sans parvenir à une conclusion. Et cela ne servirait à rien. L’important, c’est que ces morceaux sont excellents et particulièrement convaincants, faisant oublier le vocabulaire pour le décrire, transformant leur complexité en plaisir et autres petites jouissances.
HEIMDALLS WACHT est très intelligent, et il le démontre jusque dans ses choix de thématiques et ses textes. Il s’intéresse au malaise de la modernité ainsi qu’à la nostalgie ressentie par un corps et une âme en manque de nature et de ses anciennes croyances. Les compositions retranscrivent alors ces sentiments. On découvre l’attirance pour un paganisme qui est pourtant loin et impossible à revivre. Mais il est impossible de ne pas essayer de retrouver des racines, des souvenirs d’une vie non vécue…
De son côté, le groupe se déclare également inspiré par les concepts philosophiques développés par Ludwig Tieck et Klingemann… Et je veux bien le croire, je ne suis pas encore spécialiste de ces auteurs… Ce que je sais c’est que cet album est complètement fou, entraînant et déchirant à la fois. Très travaillé tout en restant naturel, il se dévore d’une traite. Les vocaux sont aussi très variés, et dus à la présence de trois vocalistes différents : l’habituel Saruman accompagné de Sarolf de
WALDSCHRAT et du nouveau venu Wiborg.
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