Act Of Gods - Maât
Chronique
Act Of Gods Maât
Parmi la foule de combos Death, il est de ces groupes qui, sortant de quasiment nulle part, nous sortent des diamants bruts et disparaissent sans crier gare. À cet égard, je vous présente Act Of Gods, exhumé par votre serviteur. A vot’ bon cœur m’sieurs dames !
Avant de commencer la rédaction de cette chro – et non pas "Kro" !, j'ai effectué quelques recherches complémentaires sur Internet. Selon les sites, le groupe est encore actif, d’autres prétendant que non. Certains encore, ne savent trop guère. Selon toute vraisemblance, ce combo est bel et bien éteint malgré l’absence de déclarations officielles à ce propos. Pour être tout à fait honnête, j'ai été un temps en contact avec ce groupe, vers 2006-2007, à l'époque de la sortie de l'album dont je vais parler ici. Puis, du jour au lendemain, plus rien. Silence radio, malgré plusieurs tentatives.
Heureusement, concernant leur musique, les faits sont là, tangibles et réels. Toutefois, avant de continuer plus avant, il convient de faire une petite précision : cet Act Of GodS (vous allez comprendre l'importance de ce "s" que j'ai volontairement mis en majuscule), n'a rien à voir avec ses presque-homonymes. En effet, sous le vocable "Act Of God", sans "s" final donc, se cachent au moins trois autres groupes : américain, russe et tchèque, qui officient dans le Thrash, le Black / Death ou encore le Sympho. Mais, halte au feu ! Cet Act Of Gods est bel et bien français et nous sert donc, en cette année 2006, le tonitruant "Maât", du nom de la déesse égyptienne de l'équité, l'ordre et la justice (très bon C.V. Madame, quand pouvez-vous commencer ?). Auteur, en 2004, d'un "Stench Of Centuries" tout autant dévastateur qu’impersonnel, le groupe nous propose ici une relecture de son art. Les influences U.S., trop mises en avant sur le premier full, sont ici atténuées et remplacées par un savoir-faire indéniable et une patte personnelle bien plus prégnante. Le son, très clair et affûté, un peu à la manière d'un Misanthrope et de ce grain typique des productions ‘90, offre un écrin parfait au chant maîtrisé et versatile de Ventylator - ça ne s'invente pas -, le gars éructe, grogne, passe d'un growl sous contrôle (putain paye ta rime) à un chant Black des plus expressifs, portant de par son Art une musique technique et véloce. Le reste du groupe n'est en effet clairement pas en reste et transpire à peine quand le tempo s'emballe. Bref ça gère.
Parmi les titres forts, en tout cas parmi mes favoris, figurent "Scums Of Emptiness" et son vrai/faux break jouant sur les tonalités, "Black Death Cemetery" au titre peut-être cliché mais au résultat fort convaincant ou encore "Inside The Hypersphere" qui vous fera dire que, même en fin de galette, les gars en ont encore sous le pied. Bien évidemment, tout n’est pas tout à fait tranquilou pilou au pays de Molière, et certains petits à-côtés font manquer de peu la seconde marche du podium à ce disque : ainsi, il est bien dommage de ne pas avoir développé davantage le morceau-titre, excellent instrumental au demeurant (et choix original pour une plage tutélaire). Pourquoi sabrer les efforts fournis, les thèmes présentés et l’ingéniosité technique de cette piste ? Elle aurait en effet bien mérité de pouvoir s’épanouir réellement. Également, attention à la branlette de manche - on n’en est parfois pas loin - et à la juxtaposition de plans qui même complémentaires, s’enchainent parfois un peu rapidement (rendant les premières écoutes pas forcément easy-listening). Mais c’est là à peu près tout au rayon des griefs ; avouez que pour un second album, ils avaient déjà placé la barre très haut ! De quoi auraient-ils été capables s’ils avaient continué dans cette voie ? Nul ne le saura jamais.
Un disque maitrisé, peu de faux-pas, des influences digérées, un travail de tous les instants servi dans un magnifique écrin (quelle pochette !). Un album que je me réécoute encore avec plaisir, même après toutes ces années. Au rayon des cadeaux Bonux, une très bonne reprise du cultissime premier album de Terrorizer ainsi qu'un clip live tiré du premier album ("Cathédrale De Chair", traduisez-le en français, ça vous fera de l'entrainement), secouez le tout et vous obtenez là un petit bijou de notre scène tricolore. Un bijou passé presqu'inaperçu. Tout comme ses géniteurs au final (malgré un ancien Mutilated dans le casting). Hey, les gars, un petit coucou quand même !
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