chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Monolord - No Comfort

Chronique

Monolord No Comfort
Ma rencontre avec Monolord date d’Empress Rising, son premier effort longue durée, que j’avais assez modérément apprécié. Vaenir, le suivant, m’inscrivait dans des sentiments proches tant j’ai toujours estimé que les suédois abusaient de la ressemblance avec l’immense Windhand. No Comfort va-t-il rectifier le tir ?

Les accents très stoner, ultra rock, qui ouvrent l’album et The Bastard Son laissent à penser que… non. La soupe est toujours la même, gouleyante, attrayante mais très, très proche, en moins bien, en moins profond, avec un son plus brut, de Windhand. Même la voix, désormais, semble faire preuve de mimétisme. Alors bien entendu, les bon ingrédients des bonnes recettes sont tous réunis : la gratte qui égrène son riff ultra mémorisable, la voix hantée et lointaine, psyché à souhait, la basse ronde comme les fesses d’une gironde et cette batterie mid-tempo un brin possédée. Mais voilà, dès The Bastard Son, la redite fait son œuvre, au-delà même d’ailleurs de l’inspiration Windhand puisque le riff de ce premier titre rappelle de manière troublante celui d’Empress Rising… The Last Leaf enquille sur des bases identiques mais avec une durée plus ramassée ; plus dynamique, ce titre présente un avantage majeur : il offre au combo suédois de basculer vers un stoner plus original, au grain plus fort, avec une basse très mise en avant, qui apporte précisément ce grain très distinct. La voix est plus robotique, plus noyée dans l’écho, plus lointaine encore, ce qui confère une aura différente au morceau, comme ces brefs soli qui aèrent la structure ou qui lui donnent un côté très « velouté », très soyeux en fin de titre.

De manière assez étrange, le groupe choisit néanmoins de briser sa dynamique en plaçant pile à mi-parcours une sorte de… ballade stoner de près de 10 minutes, qui déstabilise. Larvae ralentit considérablement le tempo, la guitare s’affiche en mode aérien, subtile et gracieuse, le chant se fait doux, la basse ronronne et étire ses accords. Le choix d’avoir ainsi placé ce morceau peut se discuter tant, en lui-même, il présente de nombreux atouts (jolies mélodies, son rond et chaud, tempo lent immersif) mais également le risque de trancher peut-être trop abruptement dans la dynamique instaurée par les deux premiers titres. On remarque que No Comfort, le titre final, reprend exactement les mêmes codes, trois morceaux plus loin, pour clore l’album sur une note de désespoir, comme autant de jalons posés sur le chemin de la déchéance. Ses plus de 10 minutes expriment les mêmes sentiments d’abandon, dopé par un minimalisme musical identique.

Entre les deux, Skywards et Alone Together auront repris les commandes de la machine à bœufs, au son d’une gratte hyper 70’ et d’une basse abrasive à souhait. Les futs sont martelés avec l’énergie du désespoir et la patte Windhand est de nouveau très présente, jusque dans les montées en puissance, avant explosion (Skywards et son intro ; la gratte sèche sur l’intro de Alone Together).

Ce nouvel album de Monolord est, comme souvent avec le combo suédois, de qualité. On sait par avance ce qu’on va y trouver et on y trouve ce qu’on vient y chercher. Si la comparaison avec Windhand risque de lui coller à la peau encore quelque temps, certaines évolutions (ces ballades stoner) commencent à démarquer le groupe du gros des troupes.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Monolord
Stoner doom
2019 - Relapse Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (4)  6.13/10
Webzines : (4)  8.07/10

plus d'infos sur
Monolord
Monolord
Stoner doom - 2013 - Suède
  

tracklist
01.   The Bastard Son
02.   The Last Leaf
03.   Larvae
04.   Skywards
05.   Alone Together
06.   No Comfort

Durée : 47:07

parution
20 Septembre 2019

voir aussi
Monolord
Monolord
Empress Rising

2014 - Easyrider Records
  

Essayez aussi
Acid King
Acid King
III

2005 - Small Stone Records
  
Om
Om
Pilgrimage

2007 - Southern Lord Recordings
  
Obelyskkh
Obelyskkh
The Providence

2017 - Exil on Mainstream Records
  
Electric Wizard
Electric Wizard
Let Us Prey

2002 - Rise Above Records
  
Windhand
Windhand
Eternal Return

2018 - Relapse Records
  

Suppression
The Sorrow Of Soul Through ...
Lire la chronique
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
1914 + Black Bile + Born Of...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
Category 7
Category 7
Lire la chronique
Kerry King
From Hell I Rise
Lire la chronique
Mad Throng
Retribution is at Hand
Lire la chronique
Jenner
Prove Them Wrong
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Juillet 2024
Jouer à la Photo mystère
Pestilence
Spheres
Lire la chronique
Take Offense
T​.​O​.​tality
Lire la chronique
Sadus
The Shadow Inside
Lire la chronique
Holycide
Towards Idiocracy
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juillet 2024
Jouer à la Photo mystère
Vigilante
V
Lire la chronique
Cosmic Jaguar
El era del jaguar
Lire la chronique
Darkness
Blood On Canvas
Lire la chronique
Lethal Blaster
Velocidad sangrienta
Lire la chronique