Withering Surface - Meet Your Maker
Chronique
Withering Surface Meet Your Maker
Withering Surface ? Déjà vu ce nom passé. Ah oui dans ma pile de vieilleries death mélodique oubliées (dont le dossier verra le jour, un jour). Enfin dans la pile “oublié mais pas regretté”. Un des (le ?) premiers groupes de death mélodique en provenance de Danemark sur le CV mais pour une musique de seconde zone avec un certain charme il est vrai mais bien loin de la qualité de l’époque de ses voisins suédois (leur premier album sort en 1997). Le groupe se séparera en 2004 après quatre galettes sans réel succès pour finalement se reformer 15 ans plus tard avec un line-up presque d’origine. Toujours au centre Michael H. Andersen (frontman de Thorium et boss de Mighty Music), seul le bassiste sera remplacé par Jesper Kvist (Raunchy). Withering Surface inconnu, vous avez certainement dû cliquer en voyant cette pochette “prog” colorée de maître Niklas Sundin (ex-Dark Tranquillity) loin des standards du genre, signe d’un death mélodique plus “exotique” ?
Si la longue introduction du morceau éponyme pouvait laisser le doute quant au genre pratiqué, la suite affichera explicitement les références passé habituelles (à noter le retour du logo d’origine de Withering Surface) : At The Gates, In Flames, Dark Tranquillity, Gates Of Ishtar… Mélodies catchy et simples à l’aura “nineties” sur l’ensemble de la galette avec un gros “oui” sur le titre d’ouverture, la thrashy rentre-dedans “Alone”, les leads épiques de “Room 417” et “The Apprentice”. Mais pas que. On remarquera des structures moins binaires qu’à l’accoutumé et des influences assez diverses. De passages modernes syncopés soutenus par des nappes de clavier à du heavy/rock. Là tout de suite je pourrais citer Soilwork mais aussi le malheureux et oublié Gardenian (je crois bien que c’est la première fois que je place ce groupe dans les influences).Tout cela entouré d’une production claire et puissante (une habitude au Danemark) aidée de l'incontournable Jacob Hansen.
Une fluidité notable dans nos esgourdes non sans quelques accrocs il est vrai (je pense à “Raised Right” ou “Mourning Light”, sans réelle valeur ajoutée) jusqu’à la balade “I’ll Soon Be Gone” où le frontman est en duo avec sa fille de 19 ans pour un résultat plutôt rafraîchissant… Ou horripilant pour d’autres. De mon côté ce chant clair doux et innocent (parfaitement dosé) ajoutera une touche émotion qui manque à l’album (à fortiori à la discographie). Michael H. Andersen (désormais sosie de Docteur X et Mammouth) pourra fatiguer certains, essayant de moduler ses lignes vocales criardes ou plus claires (un air de Darkane), parfois un peu trop poussées et irritantes (crooner façon Peter Dolving ou vibrato heavy bancal). Dommage que le gaillard n’ait pas joué aussi dans le guttural (Thorium)... Enfin en réécoutant les premiers opus de Withering Surface (ou même le précédent), on ne fera pas la fine bouche, cela reste d’un tout autre niveau ici.
Meet Your Maker ou du melodeath “nineties” et 2000 dans compositions accrocheuses finement taillées et possédant quelques expérimentations “vent de fraîcheur” savoureuses. Parfait pour accompagner vos vacances d’été. Reste une ambiance encore un peu terne et encore trop de passages lambda pour s’imposer face aux parrains suédois et passer l’épreuve du temps. Néanmoins Withering Surface vous parle désormais et son prochain album devrait grandement nous intéresser pour un style en voie d'extinction.
| Mitch 22 Juillet 2020 - 1502 lectures |
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