Putrid Offal - Sicknesses Obsessions
Chronique
Putrid Offal Sicknesses Obsessions
Depuis son retour aux affaires en 2013 le combo des Hauts-de-France (re)fait parler de lui régulièrement tout en se maintenant à un niveau de qualité qui ne se dément pas avec les années, comme il y’a déjà presque trois ans avec l’excellent EP
« Anatomy » (qui avait vu l’intégration du frappeur Belge Laye Louhenapessy de DEHUMAN). Toujours aussi stable revoici la formation avec un attendu nouvel opus qui reste dans la droite ligne de ce qu’il sait faire le mieux, à savoir un Death Metal primitif et direct mâtiné d’influences Grindcore les plus diverses. Il n’est donc pas étonnant que musicalement ce second long-format (cinq années après « Mature Necropsy ») suive le même chemin que celui tracé par son prédécesseur, qui a permis à ses auteurs d’accéder sur le tard à une notoriété certes inespérée mais totalement méritée.
Car bénéficiant désormais d'un statut plus renommé et se retrouvant régulièrement à l'affiche des plus grands festivals le quatuor continue dans cette même voie tant cet album confirme que les bonnes choses entrevues jusque-là n'étaient pas un feu de paille, vu qu'il n'hésite pas à sortir des sentiers battus sans pour autant que cela tombe à plat, car ça reste tout aussi intéressant que quand il pratique son tabassage continu. Tout au long de cette demi-heure il va alterner entre titres ultra-primitifs et bas du front (à la durée des plus éphémères) jusqu’à d’autres plus longs et travaillés à la fois gras et remuants. En effet on va avoir droit à cette alternance dès le départ avec « Let There Be Rot » particulièrement énergique où la vitesse sous toutes ses formes ne s’arrête jamais, avant que ne déboule le très grassouillet « Dura Mater » où l’on peut entendre des influences Swedeath des plus agréables. Si l’on retrouve bien ce son Hm-2 typique et cette basse écrasante il ne faut pas croire que les nordistes ont viré de bord car petit à petit le côté Grind refait surface et conclut ainsi les hostilités, avant qu’un certain classicisme ne retentisse pendant une longue série de compositions assez radicales et très réussies (notamment les remuants « Necrotic Mutilation » et « Charnel House » où quelques parties propices au headbanging font leur apparition).
Mais histoire de ne pas se répéter le dernier tiers de cette galette va légèrement s’alourdir comme sur « Skilled Ritual » où un passage central plus lent laisse la part belle à des chants grégoriens et à un solo désarticulé, ou via encore « Barber Butcher » aux légers relents Black bien sympathiques et qui amènent un vrai plus. Du coup tout en conservant leur approche classique et à l’ancienne les mecs montrent qu’ils ne se cantonnent pas à répéter inlassablement la même recette, et ils y arrivent sans problème de par leur expérience de vieux briscards et aussi parce qu’ils n’abusent pas de ces passages hors des chemins balisés (tout comme des longueurs ici inexistantes, vu que plages ne s’éternisent jamais sur la durée). Autant dire qu’à l’instar de ce qu’ils ont pu proposer par le passé cette nouvelle sortie se révèle être particulièrement juteuse et sanglante, faisant le boulot comme il faut pour faire passer un excellent moment. Même si le gang ne prétend rien révolutionner sur le fond comme la forme il continue malgré tout à proposer du bon gros son ultra-efficace qui défoule et sert à se vider la tête, chose qui va facilement trouver sa place sur scène où sa musique prend une ampleur encore supérieure, ce qui est le b.a.-ba pour un genre si extrême.
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