Groupe redécouvert cette année grâce au « char d’assaut death/grind » (dixit leur label et parfaitement approprié)
Peace Was Never An Option (figurant dans mon bilan 2013), il est désormais temps de combler le trou dans la discographie des Ecossais de Man Must Die. Ce troisième album
No Intolerance For Imperfection marque la fin de l’ère (succincte) Relapse Records. La bande de Glasgow recrute un nouveau batteur en la personne de Matt Holland. Côté crayons, un artwork de Jacob Speis (Death, Dying Fetus, Convulse, General Surgery, Tombs) à l’image de leur musique, élémentaire mais terriblement efficace !
Pas vraiment de préliminaires avant de débuter les hostilités, le titre éponyme ouvre l’album et plaque dès lors la tête de l’auditeur sur le bitume. Un metal chimérique lancé depuis
…Start Killing, alternant entre passages bulldozer/accrocheurs et piochant dans le death, le grind (les deux styles principaux), le hardcore (s’effaçant au fil de la discographie), le thrash voire le heavy. Rien que ça. Man Must Die laisse ainsi libre recours à toutes ses influences en balançant ses contrastes. Ni trop brutal, ni trop mélodique ou trop technique (n’en déplaise à « Metal Archives »). Le groupe passe la deuxième, le fossé avec
The Human Condition se fait clairement ressentir. Man Must Die n’est plus le groupe obscur des débuts et souhaite désormais capter les cervicales de son auditoire le plus longtemps possible. La production de Scott Atkins (Amon Amarth, Cradle Of Filth, Sylosis, Gama Bomb) est en grande partie responsable, la basse ou les vagues de double pédale piétinent nos esgourdes doloristes en manque de décibels. A écouter obligatoirement très fort !
Quant au pilier Alan, il aiguise ses riffs mélodiques et « casse-nuque » mais monte aussi d’un cran dans ses aspects alambiqués. Résultat, quelques passages imparables ! Les tremoli de « Gainsayer », les monstrueux « Kill It Skin It Wear It » (et quel break !) et « Hide The Knives », « Dead In The Water » ou « Reflections From Within ». Au centre, le frontman passe aux cordes vocales bioniques. Difficile de reconnaître les hurlements poussifs des prémices. Le bonhomme module d’avantage ses vocaux et gagne en puissance, ajoutant à la dynamique (point atténué sur l’opus suivant). Evidemment comme à chaque galette, des refrains à hurler comme un demeuré dans son salon en caleçon. Comment résister au hit « Kill It Skin It Wear It » (il fallait trouver) ? L’orgasme était sur le point d’arriver, malheureusement les défauts antérieurs referont surface. Des baisses d’intensité notoires remarquées dès « No Intolerance For Imperfection ». Des morceaux à rallonge qui auraient pu clairement être raccourcis (« This Day Is Black », « How The Mighty Have Fallen »). Les passages « ambiancés » peinent eux à convaincre, je pense au soporifique « It Comes In Threes ». Difficile ainsi de tenir les 50 minutes du bestiau. On redemande plutôt du blast velu, du tremolo transperçant et des grognements de Joe !
Encore trop inégal pour pleinement atomiser son auditoire,
No Intolerance For Imperfection gomme les imperfections de
The Human Condition et prépare le terrain pour l’affuté
Peace Was Never An Option (ou une version améliorée 2.0 de cet album). Man Must Die creuse le fossé avec ses premiers travaux et commence sa mutation vers une efficience « haut de gamme ». Ponctués de titres/passages figurant parmi les plus redoutables de leur discographie, il faudra attendre quatre années avant de pouvoir entendre cet achèvement.
“Mass slaughter of the innocent. Kill it! Skin it! Wear it! How the fuck can you close your eyes and sleep at night? Kill it! Skin it! Wear it!”
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