Mea culpa chers lecteurs. Man Must Die est dans les archives de Thrashocore depuis 2007 et à l’époque je n’avais pourtant pas été marqué plus que ça par la musique des Ecossais… Mais voilà que Lifeforce Records (leur nouveau label depuis juillet) matraque ma boîte mails de messages promos plutôt aguicheurs (le « char d’assaut death/grind »). Faible, je succombe et lance leur quatrième album
Peace Was Never An Option…Vilain uppercut. Le groupe (formé en 2002) avait laissé ses adeptes sur
No Tolerance For Imperfection en 2009 (via Relapse Records) puis un long silence suivra. Man Must Die verra le départ de sa section rythmique (basse et batterie) et sera éjecté de son label. Il trouvera en 2012 ses nouveaux membres, Daniel Firth (Cradle Of Filth) pour le long manche ainsi que le jeune James Burke (batteur black metal) pour pulvériser les fûts. La bande de Glasgow appellera aux dons de ses fans via Pledge Music pour pouvoir enregistrer son nouveau brûlot : c’est un succès. « Tank » Man Must Die droit devant.
Comme l’avait expliqué notre chroniqueur Silenced-Self, difficile de classer le metal de Man Must Die (malgré une base death/grind distincte). Le groupe laisse cours à tous ses styles de prédilection : death, grind, hardcore, thrash, heavy… Une mixture qui fonctionne parfaitement (rappelant parfois Rumpelstiltskin Grinder) et qui a fait tout le succès du groupe jusqu’ici. Cette fois, Man Must Die va encore plus affûter ses compositions pour les rendre totalement accrocheuses. Sous une thématique engagée, un enchainment de hits aux couplets/refrains juste imparables (à imiter dans son salon poing levé) : « Hiding In Plain Sigh » (“Do you see it ? It’s destroying our integrity”), « Patriot » (“Do what I say ! Do what I want ! ”), « The Hell I Fear» (“I have control of your mind !!!”), « Antisocial Network » (single autoproduit en 2012), « Sectarian » (« Peace Was Never An Option !!!”)... Les hurlements du frontman feront le boulot pour décrasser les esgourdes (« Patriot » à 1:26), le gaillard sera même épaulé de Max Cavalera sur « Abuser Friendly » (assez curieux comme guest ?!).
Dès le hit d’ouverture « Hiding In Plain Sigh » on comprendra que Man Must Die n’abandonne pas sa patte mélodique, bien au contraire. Un lot assez conséquent de riffs et leads mélodiques tout le long de la galette (« Patriot », « The Hell I Fear », la très heavy « The Price You Pay », « Absence Makes The Hate Grow Stronger » ou les interludes acoustiques «Congregation » et « Dissolution ») qui permettront d’apaiser nos tympans derrière ce déluge. Car je rassure tout de meme les auditeurs en mal d’acouphènes, les passages ultra-violents (« On The Verge Of Collapse » en tête) ne sont pas effacés et trouveront refuges chez les mêmes adorateurs du défunt Coldworker, Cattle Decapitation (même philosophie sur le traitement des animaux) ou l’élite grind (Napalm Death, Rotten Sound, Phobia, Kill The Client…). La jeune recrue à la batterie impressionnera par ses vagues de double pédale (« Antisocial Network » à 1:42) et même du gravity blast (« Patriot » à 1:26) ! Malgré cette alliance furie/mélodie, le groupe de Glasgow aurait peut-être pu raccourcir certains morceaux (54 minutes au compteur), les tentatives « ambiancées » étant parfois trop hétérogènes avec le reste et cassent le rythme soutenu généré (le final « The Day I Died » confirmant la chose).
Besoin de déverser toute cette rage ou frustration accumulée au fil de la journée,
Peace Was Never An Option est la solution. A la fois brutal, mélodique et précisément formaté pour capter toute notre attention, le metal extrême moderne éclectique (au socle death/grind) de Man Must Die saura clouer au sol bon nombre de personnes. On regrettera tout de même ces quelques longueurs atténuant la mandale.
Peace Was Never An Option n’en reste pas moins un album extrême majeur de cette année. Foncez.
“Get off your knees and fight !”
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