Man Must Die - The Pain Behind It All
Chronique
Man Must Die The Pain Behind It All
Ah oui, dix ans déjà que le jouissif et usine à tubes
Peace Was Never an Option est sorti après un
No Tolerance For Imperfection tout aussi jubilatoire… Un EP
Gagging Order sera dévoilé plutôt inaperçu en 2019, les Ecossais de Man Must Die n’étant pas les plus prolifiques en concerts (boulot et famille), il sera difficile de ne pas tomber dans l’oubli. Heureusement les réseaux sociaux sont là, la bande toujours menée par son guitariste (compositeur unique) et son frontman postera régulièrement mais clairement sans l’aura Relapse imposante des débuts… Désormais sous l’aile plus intimiste de Distortion Music Group (label fondé par Maurizio Iacono, frontman de Kataklysm), revoici le groupe de Glasgow: “prêt pour la fessée ?”.
Man Must Die ne change pas sa recette de death metal hybride croisé avec une pincée de grind, du hardcore et du thrash. A l’époque comparé à Cattle Decapitation et autres Misery Index, il se veut désormais estampillé un peu partout “death technique”. Alors oui effectivement quelques plans alambiqués mais l’on reste dans un version très light de ce style. Entrée en la matière sur l’ouverture “Patterns in the Chaos”, direct et sans chichis, on retrouve la rythmique “rentre-dans-le-lard”, les riffs incisifs et tremoli accrocheurs ainsi que les vocaux grognés toujours aussi engagés de Joe. Je ne vous ferai pas de “track-by-track” mais de suite arrive le morceau éponyme, une sorte de mid-tempo ambiancé mais qui ne fonctionne pas du tout et entaché d’un chant atroce… Le groupe avait déjà tenté plusieurs fois l’exercice (sombre et prenant) mais ici c’est complètement raté. “Enabler” lui sauvera quelque peu les meubles.
Et la “fessée” ? Globalement ce
The Pain Behind It All demeure l’album le plus “soft” de leur discographie mais Man Must Die n’oublie pas pour autant ses racines “extrêmes” Blasts et double pédale en fonte (le frappeur italien Tony Corio n’a rien à envier à ses prédécesseurs) sur les mandales majeures “Clickhate” (suite de “Antisocial Network” ?) ou “Bring Me the Head of the King”. Associés à du riff mélodique et des soli pas manchots, la vieille recette fonctionne à chaque fois (le simple et indécrottable de “War Is My Will”). Mais l’écoute terminée (morceau final “Who Goes there?/I.F.F.” en eau de boudin) c’est comme si l’efficience antérieure avait disparu. Ayant ressorti les précédentes pour l’occasion (toujours aussi redoutables et dans l’air du temps), la recherche d’un “Hiding In Plain Sight” ou “Kill It Skin It Wear It” bis pour hurler les refrains sous la douche ou secouer la nuque comme un demeuré sera sans succès. Cela aurait peut-être mérité quelques fulgurances et folies après tant d’attente. Je n’arrive pas trop à voir l’apport du second guitariste, Alan McFarland tenant toujours les rênes.
Suite logique de
Peace Was Never an Option, ce nouvel album continue sur une musique plus épurée et efficiente à la fois défouloir et accrocheuse... Mais sans ses hits. Dix années à patienter, forcément on restera clairement sur notre faim, pas mal de panne d’inspirations et des morceaux bien moin “catchy” que d’habitude que ce soit en mandales, mélodies ou refrains à imiter (surtout sur sa première partie). Espérons une suite moins éloignée dans le temps, pour ma part je me ressors les précédents albums pour décompresser cet après-midi.
| Mitch 16 Février 2023 - 853 lectures |
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