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Man Must Die - ...Start Killing

Chronique

Man Must Die ...Start Killing
Fort d'une seule démo ayant fait grand bruit, Man Must Die jeune groupe originaire de Glasgow nous propose seulement un an et demi à peine après sa formation son premier album, subtilement intitulé …Start Killing.
Profitant de la production et d'un mixage signés par Jean François Dagenais (Kataklysm) MMD affirme sa volonté de s'imposer rapidement comme un groupe à surveiller de près Attirer un producteur renommé et un label en si peu de temps ce n'est pas donné à tout les groupes. Nouvel espoir ou pas? C'est ce qu'on va essayer de mettre au clair.

Musicalement MMD est un mélange de Death métal (pour certains riffs) avec des touches de métalcore (pour les mélodies), des passages limite grind (pour l'intensité) et des plans que ne renierait pas certains groupes de mathcore, bref un joyeux mélange où toutes les influences métalliques sont bonnes à prendre.
Le guitariste nous assène tantôt des riffs en tremolo picking, tantôt des riffs épileptiques, hypnotiques, ou encore des breaks et des mosh-part pour calmer le tempo élevé, ainsi que des mélodies typées métalcore/Gothendeath avec des harmonisation à la tierce, mais qui rassurez vous ne tombent aucunement dans la mièvrerie dont nous affublent la majorité des autres groupes. On a également droit à des passages en son clair (break 04, intro et break 09) pas déplaisants et permettant de souffler un peu.
Le batteur quand à lui sait blaster, bien, très bien même avec des variations, mais un peu trop à mon goût bien qu'il sache également agrémenter son jeu avec des roulements bien placés ou en aérant un peu la fréquence des coups de caisse claire.
Côté chant le gaillard expulse sa rage dans le micro à coups de growls pas trop gras et un phrasé plus typé hardcore, tout en y ajoutant des variations bienvenues.
Chaque instrument est précis, et l'ensemble en place il n'y a pas de doute la dessus ils maîtrisent leur sujet

Alors oui, la batterie et la guitare sont en fête, les vocaux pas en reste, mais encore une fois, la basse prend la place de l'abonné absent. A cela s'ajoute cette production qui ne lui rend pas honneur du tout bien trop axé dans les hauts mediums. On obtient un simili de seconde guitare renforcé par le fait que la basse se contente généralement de suivre la six cordes.
On commence à avoir l'habitude dans le métal, mais bon si je tiens à souligner ce manque, c'est que le groupe ne dispose que d'un guitariste, alors cela rend ce manque d'autant plus palpable.
Cependant j'ai bonne confiance car la basse reste audible sur certains passages notamment avec un peu plus de lourdeur (Scumkiller, Faint Figure In Black) et le bassiste semble bien loin d'être un manchot.

Et oui la lourdeur c'est le gros point faible de l'album (Notez que ce défaut s'estompe un peu avec un système d'écoute haut de gamme). En misant sur la clarté pour la batterie on délaisse le bas du spectre et la basse ne compensant pas bien au contraire, ça laisse un gros vide. Il est même surprenant que la guitare soit plus grave que la basse sur certains passages.
Puisque l'on est sur la question de la production, un autre détail me chagrine : les cymbales manquent cruellement de sustain (flagrant sur les passages plus lents, par exemple: Scumkiller). Concernant le mixage il fait une place prédominante (trop) à la batterie.

A la croisée entre le « Death » métal d'un Cephalic Carnage (tendance mixeur musical) et les mélodies du métalcore, MMD peut convenir au deux partis (non pas ceux qui se sont barrés). Personnellement je le vois comme une transition possible entre le métal et le métal extrême.
Globalement les compositions sont agréables et bien pensées avec des mélodies, des passages brutaux et des plans plus calmes, mais la redondance de la recette (sans doute bien taillée pour la scène) ainsi que des blasts et le choix d'un tempo plus ou moins identique pour chaque chanson confère un petit côté indigeste à l'œuvre dans sa totalité.
Une production claire, mais au détriment des basses fréquences nous fait perdre une partie de la puissance des titres.
Malgré ces défauts, cet album comporte quelques atouts non négligeables.
Principalement du à la qualité des riffs et des mélodies de guitares les compositions restent sympathiques pour peu que l'on ne se fasse pas l'album d'une traite.

En espérant que les erreurs soient corrigées pour le prochain album, MMD pourrait devenir un sérieux client dans le domaine du métal à tendance brutal. Mais pour un premier essai c'est plus que honorable.

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Man Must Die
Extreme Mélodic Death Métal
2004 - Retribute Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (1)  5.5/10
Webzines : (6)  7.08/10

plus d'infos sur
Man Must Die
Man Must Die
Death Metal moderne - 2002 † 2024 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   A Lesson Once Learned
02.   Indulge In Genocide
03.   Severe Facial Reconstruction
04.   All Shall Perish
05.   War On Creation
06.   Eradicate the Weak
07.   Scumkiller
08.   Kingdoms Shall Fall
09.   Faint Figure In Black

Durée : 38:21

line up
parution
4 Mai 2004

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