chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Bacterium - Sunt Lacrymae Rerum

Chronique

Bacterium Sunt Lacrymae Rerum
Quand on apprend que le label Fuck Yoga (Legion of Andromeda ; Moss ; Burmese ; Noothgrush...) va sortir un album de funeral doom, on se prépare déjà à devoir prendre une douche après l’écoute, tant le monsieur derrière nous a donné l’habitude de ne pas compter sur lui pour sortir frais et pimpant de ses différentes sorties. Mais quand, en plus, on sait que derrière Bacterium se cachent les deux tiers du Wreck of the Hesperus, alors là, il n’y a plus d’espoir de se sentir propre à nouveau.

Notez que ce n’est pas ça que je recherche, particulièrement dans un style où les exemples de formations bien trop lisses, décevantes dans leur recherche de l’abyssal, ne manquent pas. Je me suis donc jeté sur Sunt Lacrymae Rerum, première œuvre construite sur le temps long (deux morceaux laissés à l’écoute depuis plusieurs mois, avant d’avoir accès au résultat final) des Irlandais. Et pour qui veut un souvenir des premières expériences vers l’extrême lenteur et ses tortures aussi désuètes que psychédéliques, Skepticism et Thergothon en tête, ces trente-quatre minutes sont un délice de choix, définitivement adressé à eux et personne d’autres : chant si caverneux qu’il paraît sortir des profondeurs de la terre ; lignes de guitares comme transmises par des canaux immémoriaux ; batterie lointaine et basse rampante, glissant ses notes de son ventre énorme mais toujours affamé... Sûr qu’on n’est pas là pour prendre des poses romantiques et écrire son memento mori. L’exécution est sale, forte en gueule, jusqu’à des claviers renvoyant aussi bien aux interludes du death metal canonique qu’à un Burzum ayant goûté un mauvais champignon lors d’une de ses escapades en forêt. Urgh.

Autant dire qu’on prend son pied à l’écoute de Sunt Lacrymae Rerum, faisant tout pour mériter son artwork de sorcier pris dans une nature foisonnante. Plus qu’une mort dans un tombeau marqué par la main de l’homme, Bacterium transmet une fuite vers l’humus, ses cris verdâtres et dévitalisés, ses mélodies de Requiem chanté par des monticules de boue (particulièrement sur les saisissants morceau-titre et « Sorites Paradox »), donnant à rêver à une mort impitoyable et inhumaine, tel un Stabat Mater délaissant le masque du boucher pour envahir l’air, les feuillages et les racines. Et ce, jusqu’à un « Tumult in the Undertow » aux atours faussement plus classiques, à la menace rappelant que l’on tient là ceux qui ont exprimé mieux que d’autres les ambiances fatalistes et cosmiques de Lovecraft avec Light Rotting Out, des couleurs tombant du ciel sans nous donner quelconque espoir.

Psychédélique et mortuaire, cru et impalpable, suffisamment séduisant pour emporter avec lui dans des contrées aussi malsaines qu’absurdes (mais ces claviers !) malgré une durée des plus frustrantes tant on aimerait randonner plus longtemps en son sein, Sunt Lacrymae Rerum est la dernière grande surprise de cette année, particulièrement pour qui suit, de loin mais avec toujours l’espoir de les voir revenir, cette constellation d’Irlandais décidément doués pour transmettre des sentiments morbides comme on en rencontre peu aujourd’hui (Ah ! Si seulement quelqu’un pouvait enfin sortir en dur cet album de Wreck of the Hesperus déjà tout prêt...). Ultime ironie : l’album est sorti le jour de Noël. Heureusement, il y a des cadeaux empoisonnés qu’on accepte avec bonheur.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Bacterium
Raw Funeral Doom Metal
2020 - Fuck Yoga Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Bacterium
Bacterium
Raw Funeral Doom Metal - 2019 - Irlande
  

vidéos
Sunt Lacrymae Rerum
Sunt Lacrymae Rerum
Bacterium

Extrait de "Sunt Lacrymae Rerum"
  

tracklist
01.   Sunt Lacrymae Rerum  (11:02)
02.   Sorites Paradox  (09:37)
03.   Dual Embodiment  (03:47)
04.   Tumult in the Undertow  (09:18)

Durée : 33 minutes 44 secondes

line up
parution
25 Décembre 2020

Essayez aussi
Sektarism
Sektarism
Et Facta Est Lux

2023 - End All Life Productions
  
Shape Of Despair
Shape Of Despair
Return To The Void

2022 - Season Of Mist
  
Ataraxie
Ataraxie
Le Déclin

2024 - Ardua Music
  
Tyranny
Tyranny
Bleak Vistae (MCD)

2004 - Firebox Records
  
Bosque
Bosque
Passage

2009 - Total Holocaust Records
  

Revocation
The Outer Ones
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique