Mournful Congregation - The Monad of Creation
Chronique
Mournful Congregation The Monad of Creation
L'Australie, pour ceux qui ne connaissent pas encore, fait partie de ces pays où la nature est préservée à l'extrême, au point de mettre en danger la vie de ses occupants. Pas de panneaux vous indiquant que le petit ruisseau d'en face n'est autre qu'un nid d'alligator ou de grenouilles vénéneuses ; personne pour vous informer que vous êtes actuellement dans une zone pleine de serpents, plus dangereux les uns que les autres. Rien, absolument rien à part des paysages somptueux, préservés de la main de l'homme, et puis quelques villes, sur les littoraux, qui on leurs charmes.
Les touristes sont très souvent surpris par ce pays…
Et puis les personnes qui ne connaissent pas Mournful Congregation aussi.
Mournful Congregation, à l'image de leur pays, l'Australie, n'est ni plus ni moins que l'essence même du Doom Metal Extrême (ou Funeral Doom ou Doom/Death… comme vous le sentez). Là où certains groupes du genre excellent dans le style, Mournful Congregation transcende complètement le style avec leur premier album : « The Monad of creation ».
Sorti en 2005 sur Weird Truth Productions en CD et Painiac Records en vinyle, ce premier album est la suite logique des nombreuses démos et splits parus depuis leur formation en 1993. Huit ans d'attente donc pour ce premier album mais quel album… 8 ans de travail au service de la Perfection.
Dès le début de l'album, une lourdeur typée Thergothon s'installe, mais je dis bien « typée » car Mournful Congregation va bien plus loin dans la lourdeur (ou plus « profondément » si je puis dire). A partir de là, si rien ne changeait, on pourrait penser que ce groupe n'est qu'un simple groupe de Doom Extrême vraiment très lourd et sombre, avec ses gros riff et ses vocaux encore une fois typé Thergothon. Oui mais voilà, si le début nous fait penser au noir le plus profond, digne de la pochette de « Farmakon » de Skepticism, le groupe évolue très vite vers des sonorités où la brillance des harmonisations de guitares vous fait voyager dans un autre monde. Un monde vraiment beau où chaque note est bien pensée, où chaque riff est sa place, où il n'y a ni pauvretés, ni superflus. Des claviers sont parfois présents mais juste comme il faut : ils sont là pour enrichir la musique et s'adapter à l'ensemble des instruments, là où de nombreux groupes de Funeral Doom en abusent jusqu'à atteindre le mauvais goût. Les vocaux, composés de growls et de narrations, font partis des éléments essentiel à la lourdeur de la musique mais se révèlent au final assez rares sur l'ensemble d'un morceau, laissant plus de place à la musique proprement dite et quelle musique…
Là où le style est transcendé, c'est justement au niveau de la richesse des compositions : Mournful Congregation nous gratifie de passages progressifs franchement bien ficelés, tel que sur « Mother-Water, the Great sea Wept ». Le morceau « When the Weeping Dawn Beheld Its Mortal Thirst » est également un bel exemple de morceau transcendant le style, puisque ce n'est rien d'autre qu'un morceau acoustique. Acoustique certes mais pas « différent » : le style du groupe est tellement ancré dans leurs compositions qu'on se rend compte immédiatement que c'est bien eux : lourdeur, brillance, growls, narrations, dosages parfaits… Tout est bien là !
L'album se termine après 4 morceaux pour un total de 60 minutes et c'est passé très vite, trop vite du coup, on le remet. Après, est-ce encore du Metal ? Est-ce que c'est encore Funeral Doom ? J'ai envie de vous répondre NON : c'est vraiment beaucoup trop bien pour en être.
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