Hell's Pleasure 2013 - 2ème jour

2ème jour: samedi 20 juillet


Après un premier jour centré sur la Suède et l'Australie, c'est du côté du UK et de l'Allemagne que penche ce deuxième et déjà dernier jour. Niveau météo, si la matinée laissait espérer un temps plus frais, le soleil de ce début d'après-midi commence à retaper aussi fort qu'hier. Et c'est finalement à 15h au lieu de 14h que le premier show va s'ouvrir. La faute aux Français puisque Chaos Echoes, pour raisons personnelles, et Antaeus, à cause des grèves chez Lufthansa, ont annulé leur participation et que seul Antaeus sera remplacé.


15h00-15h25: AMULET

Amulet est un jeune groupe anglais qui a sorti une seule démo en 2011, Cut The Crap que j'avais écoutée juste avant de partir pour savoir à quoi m'attendre. Rien de révolutionnaire, juste de la NWOBHM encore pas mal influencée par les 70s. Efficace et pas prise de tête. Les musiciens font très jeunes (notamment le guitariste soliste), je m'amuse aussi du look du petit chanteur avec sa veste de Cherokee et sa moustache seventies décidément très à la mode chez certains, mais ils assurent plutôt bien tant en terme de compositions que de jeu de scène. Le son étant excellent et l'ambiance relax, tout le monde accompagne les riffs désuets et le chant d'un autre âge en tapant du pied et remuant la tête. Petite surprise qui doit être un gimmick du combo à tous ses gigs, un invité déguisé en bourreau avec sa corde fera une petite apparition sur la sympathique "The Hangman" en pointant du doigt quelques personnes du public (il faudrait vérifier si elles sont toujours en vie d'ailleurs...). Il manque encore ce petit plus pour rendre les Britanniques vraiment intéressants (plus de vitesse ou de mélodies accrocheuses entre autres) mais pour commencer la journée, ça m'allait très bien! À noter qu'ils n'ont joué que 25 minutes au lieu des 40 prévues, la discographie du quintette n'étant pas encore très fournie.


16h00-16h40: VORUM

En voiture (bah oui vroum, vroum...)! Le premier groupe de la journée que j'attendais de pied ferme. J'avais vu les Finlandais au Black Mass Ritual Fest III à Helsinki et j'avais déjà bien accroché. Mais depuis, ils ont sorti l'excellent Poisoned Void, l'un des meilleurs albums de death metal cette année. Et je n'ai pas été déçu. Si le combo manquait encore de charisme et d'assurance à l'époque, ils ont gagné en expérience et ont su élever leur niveau de jeu, tout en s'écartant un peu du death metal scandinave de leurs débuts. Les voilà désormais grimés, le guitariste Matti Jalava portant même du sang sur le visage et des ossements autour du cou. Oui, c'est kitsch mais ça fait toujours son petit effet chez moi! Un look plus evil qui va de paire avec la musique plus rapide et agressive du combo. Celui-ci va faire honneur à son premier full-length en le jouant quasiment en intégralité (seul "Thriving Darkness" a été zappé). J'ai eu un peu peur au début car le son était brouillon mais il va heureusement s'améliorer par la suite jusqu'à devenir excellent. On entend alors bien les riffs et leur mélodie sombre, la caisse claire sonne comme il faut pendant les blast-beats et le chant arraché et haineux est bien retranscrit. De quoi savourer sans modération la performance énergique de Vorum. Je ne sens pas le public très concerné pourtant, dommage. Est-ce l'absence totale d'échange avec le groupe? Cela m'étonnerait et ça n'irait de toute façon pas avec la musique. Je pense juste que les Allemands ne connaissent pas suffisamment la formation finlandaise. Tant pis pour eux! Moi en tout cas, j'ai pris mon pied!


17h00-17h40: SVARTIDAUÐI

J'avais lu beaucoup de critiques élogieuses sur Flesh Cathedral, le premier full-length des Islandais de Svartidauði. Enfin une seule à vrai dire mais c'était sur Thrashocore, ce qui vaut bien toutes les chroniques du monde. Tout en sachant qu'il s'agissait de black metal (le seul groupe du style cette année suite à la défection d'Antaeus), j'avais donc envie de voir ce que donnait ce groupe au nom étrange et à la provenance attirante (en tant que gros fan de l'Islande). Malheureusement, j'ai vite déchanté en ne mettant pas longtemps à comprendre que Svartidauði n'était pas du tout pour moi. Pourtant, la pochette de l'album en background est magnifique et les membres en imposent avec leur look néo-zélandais (perfs, capuches, cagoules...) adopté par de plus en plus de formations j'ai l'impression. Mais le son assez atroce, en particulier sur les passages rapides du coup incompréhensibles, ne m'a pas aidé à entrer dans l'univers du groupe. Même avec un bon son, pas sûr que j'aurais apprécié de toute façon car j'ai trouvé la musique de Svartidauði extrêmement répétitive. J'ai cela dit été surpris par la brutalité de la chose. Les blasts pleuvent, même si on ne comprend rien. En bon groupe de black orthodoxe, on a aussi droit à ces séquences lentes et dissonantes typiques qui m'ennuient même avec un son correct. Trouvant finalement la musique de Svartidauði pas loin d'être insupportable, je préfère me diriger vers le bar sous la tente et attendre que le supplice s'achève. Un des concerts les plus chiants du festival en ce qui me concerne. Il en faut remarquez, ça permet de se reposer!


18h00-18h40: ATTIC

Du blast pendant le soundcheck?! Ce n'est pas à Attic de jouer? Je me lève et aperçois la pochette de The Invocation sur la banderole. Si, c'est bien eux. Mais le batteur porte un débardeur Fallujah! Heureusement, pas de deathcore technico-progressif ici, plutôt du heavy bien old-school. Et qu'on soit clair, j'ai beaucoup aimé le show des Allemands. Les riffs tuent, les leads tuent, les compos tuent, le chant tue, le jeu de scène tue. Tout tue. Et le son est à nouveau impeccable. Mais Attic m'a posé un cas de conscience. Peut-on féliciter un groupe alors qu'il en copie un autre jusque dans la gestuelle et le look? On ne peut plus parler d'influence ou d'hommage à un tel niveau. C'est du plagiat pur et simple et c'est embarrassant. Le chanteur Meister Cagliostro concentre à lui seul tous les problèmes: au delà de ses qualités indéniables d'artiste, il ne s'agit que d'une vilaine imitation de King Diamond, du chant à multiples personnalités (dont des aigus presque aussi haut perchés que le Maître) au maquillage noir et blanc (moins ouvertement sataniste cependant) en passant par l'attirail vestimentaire. Attic n'est pas le seul groupe de jeunes marqués par le King (rien qu'In Solitude hier) mais aucun ne va aussi loin dans le mimétisme. Si on arrive à passer outre le pompage sur Mercyful Fate toutefois, Attic, c'est très sympa. Mais je n'ai jamais pu m'enlever de la tête qu'ils abusaient...


19h00-19h45: BLACK SALVATION

Antaeus ayant annulé, c'est Black Salvation qui remplace les Français au pied levé . Je n'avais jamais entendu parlé de ce groupe mais j'étais certain qu'il était allemand pour être présent dans un délai aussi court. Ce dont je ne me doutais pas, c'est que ça allait être chiantissime! À leur décharge, je ne suis pas le bon public pour leur musique. Du doom/stoner psychédélique très ancré dans les années 1970. Ça passe 5-10 minutes parce qu'il y a de la bonne basse qui groove avant que les rythmiques pépères et les riffs hallucinés du trio teuton ne finissent par m'engourdir. Seul le chant, peu fréquent évidemment, apporte un semblant d'agressivité à une musique bien trop molle pour le fan d'extrême que je suis. Un sentiment semble-t-il partagé vu le peu de monde devant la scène, les spectateurs ayant sans doute préféré aller manger. Et dire qu'on trouve deux membres de Division Speed dans le groupe, les organisateurs n'aurait-ils pas pu les faire venir à la place? Quelle différence avec ce qu'aurait donné Antaeus!


20h05-20h50: CRUCIAMENTUM

Un autre show que j'attendais avec impatience. Non seulement parce que Cruciamentum est un des meilleurs "clones" d'Incantation mais aussi parce que leur représentation au Hell's Pleasure devait être la toute dernière avant de spliter suite au prochain déménagement hors UK du leader Dan Lowndes. Bizarrement, ils ne l'ont pas évoqué, peut-être ont-ils changé d'avis?! J'apprends aussi qu'un tout dernier MLP devrait sortir cette année. Les Anglais nous ont d'ailleurs joué un nouveau morceau qui tabasse sévère! Pour le reste, si le groupe ne bouge pas beaucoup sur scène, la musique se suffit a elle-même. Du riff evil, du blast et du rampant avec un son encore une fois nickel. J'ai juste trouvé le chant un poil trop éraillé par rapport aux enregistrements en studio. Rien de grave cela dit car le concert fut une des réussites de la journée. L'enchaînement final "Deathless Ascension" et "Rotten Flesh Crucifix" a fait très mal. Dan, si tu préfère rester en Angleterre finalement, ça ne me pose aucun problème!


21h10-22h00: NECROS CHRISTOS

Après Vorum et Cruciamentum, voilà le troisième groupe que j'avais déjà vu en Finlande en 2010. À la différence que déjà, je n'avais pas du tout accroché. J'avais espoir que les choses seraient différentes aujourd'hui avec deux nouveaux membres (le bassiste et le batteur) et un Doom Of The Occult que je n'avais encore jamais écouté. Il n'en fût rien et je me suis autant ennuyé, si ce n'est plus. Oui, Necros Christos fait du death soit disant evil. Il y a même de temps en temps quelques vrais bons riffs qui me sortent de ma torpeur. Mais Necros Christos fait surtout du death metal mid-tempo ultra chiant. Jamais d'accélérations, de tchouka-tchouka, de d-beat ou de blast. Que du putain de mid-tempo soporifique. Comment voulez-vous apprécier après une nouvelle journée sous un soleil de plomb qui vous a déjà bien endormi? Et puis l'attitude baba cool du chanteur (qui avait cette fois lâché le boubou et les lunettes de soleil, pas un mal) plus adaptée à la world music qu'à du dark DM old-school, ça ne le fait pas du tout... non décidément, je n'y arriverai jamais avec Necros Christos! Pas grave, le groupe n'a pas besoin de moi si j'en juge par l'amassement de fans devant la scène. Il y a d'ailleurs plus de monde ce samedi qu'hier. Tant mieux pour les organisateurs, d'autant qu'on peut toujours circuler sans jouer des coudes en faisant le tour derrière la tour de contrôle au centre de la fosse.


22h20-23h20: SATAN

LE groupe qui m'a fait venir. Sans Satan, je ne me serais sans doute pas déplacé jusqu'à Pößneck. Si vous avez un peu suivi les chroniques du site, vous avez dû remarquer le 10/10 inhabituel accompagnant celle du premier album du combo en près de 30 ans, l'incroyable Life Sentence. Du coup, vous imaginez bien l'énorme attente qui était la mienne pour ce show. J'ai d'ailleurs vécu des semaines dans la peur d'une annulation. Mais non, les Anglais sont bien là devant moi en ce samedi 20 juillet 2013. Et il n'y a pas que moi qui les attendait vu la foule! L'intro "Into The Fire" retentit puis s'enchaînent "Trial By Fire" et "Blades Of Steel" de leur album culte Court In The Act. Le son est extra, tout le groupe a la banane, le public scande les paroles et part dans des headbangings frénétiques. Brian Ross, malgré sa barrique impressionnante, retranscrit fidèlement les géniales lignes de chant, même les montées aiguës, ce dont j'avais quelques doutes au départ. Au bout de ces 2 titres, le show fait déjà partie des meilleurs concerts de ma vie. Les Britanniques remercient ensuite la foule, rappellent qu'ils étaient déjà au Hell's Pleasure il y a deux ans et qu'ils vont jouer des vieux morceaux et des nouveaux. C'est d'ailleurs le moment de promouvoir Life Sentence avec les deux premiers morceaux, "Time To Die" et "Twenty Twenty Five" (mon préféré du petit dernier). Ça speede, ça riffe et ça soloïse comme des dieux (jamais vu un guitariste avec autant de classe que Russ Tippins!), ça chante divinement bien, bref c'est la grosse grosse claque et je suis comme un gosse devant un de mes groupes préférés. Retour ensuite à Court In The Act avec "No Turning Back" et "Break Free". Grand moment que ce dernier morceau puisqu'il s'agit d'un des tout meilleurs de l'opus, tellement puissant! Un petit "Cenotaph" ensuite qui passe très bien le cap du live même s'il s'agit d'un des morceaux les moins rapides et ultimes de Life Sentence. Mais les paroles sont poignantes, je reste à fond dedans. Et quand on pense que la jouissance suprême est atteinte, Satan remonte à ses débuts pour nous balancer un "Kiss Of Death" mémorable en pleine poire, moins speed mais plus psyché! On aura également droit dans les oldies démos à un "Oppression" dantesque. Le tandem Steve Ramsey/Russ Tippins y fait des merveilles, bien soutenue par la basse dodue d'un Graeme English qui garde le même visage juvénile que dans les années 1980! Beaucoup de musiciens vétérans aimeraient connaître son secret! Mais avant "Oppression", Satan m'a fait le plaisir d'aligner deux nouveaux extraits de Life Sentence, "Incantations" (magnifique!) et la dangereuse "Siege Mentality" qui fait partir en headbanging violemment sur un riff jubilatoire au possible. Il n'y a vraiment rien de mieux que le old-school, quel pied monumental! Le quintette clôturera son heure de show par un "Alone In The Dock" peut-être moins virevoltant mais de grande classe. LE concert du festival haut la main en ce qui me concerne pour l'une des plus belles heures de ma vie! En chipotant un peu, j'aurais préféré "Hunt You Down" à la place de "No Turning Back" et "Another Universe" en final au lieu d"Alone In The Dock". Ça ne m'aurait pas non plus dérangé s'ils avaient joué une heure de plus! Que voulez-vous, Satan est grand!


23h40-00h40 ELECTRIC WIZARD

Pourquoi Electric Wizard était en tête d'affiche devant Satan me dépasse, tout comme Portal à la place de Repulsion la veille. Difficile de passer après Satan du coup, d'autant qu'Electric Wizard joue dans une cour qui ne m'est pas familière. Je vais être direct, je n'en n'avais strictement rien à foutre de la bande à Oborn. Mais comme pour d'autres groupes et parce qu'autant profiter du festival avant qu'il ne se termine, j'ai décidé de tester, en étant convaincu que la musique de hippies des Anglais allait vite me gonfler. La même qu'Acid King en gros. Hé bien pas tout à fait. Si je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai été submergé par l'émotion, le doom/stoner dark et goudronneux du quatuor ne m'a pas laissé totalement indifférent. J'ai même apprécié le morceau "Black Mass". Il y avait quelque chose dans le groove, les riffs, qui m'a plu. Peut-être aussi la présence féminine de Liz Buckingham, plus gracieuse que Lori S. d'Acid King. Bien sûr, cela reste trop mollasson et répétitif pour moi sur une longue durée mais je peux comprendre la notoriété du combo. Il y avait d'ailleurs encore beaucoup de monde pour assister au show des Anglais. Je reste ainsi une bonne demi-heure sans trop m'ennuyer puisque le groupe a réussi à piquer ma curiosité avant de craquer et de retourner à ma tente où je siroterai une bonne binouze en écoutant sagement la fin du concert peinard sur ma chaise.


Le Hell's Pleasure 2013, c'est déjà terminé! 2 jours c'est court mais c'était bon. Je ne regrette donc pas d'être venu et n'hésiterai pas à y retourner si une affiche ne me laisse pas le choix. Ce qui est à peu près le cas tous les ans!

Le top 3: Satan, Repulsion, Portal

Les réussites: Verminous, Vorum, Cruciamentum, Hobb's Angel Of Death, Attic

Les bonnes surprises: Vomitor, Dead Lord, Amulet, Electric Wizard

Les petites déceptions: In Solitude, Orkallian Oracle

Les ratés/pas pour moi: Bölzer, Acid King, Svartidauði, Necros Christos, Black Salvation


Les +:

- l'affiche exceptionnelle (la meilleure de cette année malgré quelques aberrations)
- une seule scène sur laquelle les groupes s'enchaînent sans qu'on ait besoin de courir à droite et à gauche
- la taille humaine du festival (500-600 personnes)
- l'ambiance cool
- la qualité du son en général
- le merch' varié et pas trop onéreux (stand de lunettes et de couvre-chefs rigolos déplacé par contre)
- la nourriture correcte (j'ai toutefois honte de dire que je n'ai pas mangé une seule fois de la saucisse alors que j'étais en Allemagne, hérétique!)
- la grande tente qui permettait de s'abriter des rayons meurtriers de notre étoile tout en continuant à regarder les groupes (mais avec un son pas top du coup)
- jamais vu autant de filles à un festival metal (et pas que des cageots, bien au contraire!)
- pas de bouffons déguisés, juste quelques neuneus qui ne tiennent pas l'alcool ou ne savent pas s'arrêter
- le Burger King au retour

Les -:

- la chaleur insupportable en journée (mais difficile de blâmer l'orga!)
- la lenteur du service au bar tout le temps pris d'assaut
- le public peu remuant
- j'aurais pu faire sans les groupes de doom/stoner/whatever je n'y connais rien
- toujours difficile de se reposer ne serait-ce qu'un peu dans un camping de festival metal, le retour au travail le lundi fut compliqué
- c'est loin mais on n'y peut rien, tous les bons festoches sont en Allemagne

PHOTOS

	Amulet Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 18 photo(s)
	Attic Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 19 photo(s)
	Black Salvation Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 14 photo(s)
	Cruciamentum Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 15 photo(s)
	Electric Wizard Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 9 photo(s)
	Necros Christos Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 9 photo(s)
	Satan Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 6 photo(s)
	Svartidauði Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 16 photo(s)
	Vorum Le 20 Juillet 2013 à Pößneck, Allemagne (Motocross-Strecke) 20 photo(s)

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Hell's Pleasure 2013 Août 2013