Pas mal de choses à célébrer en ce 12 mai 2024. Si ce sont d’abord les 10 ans de GRIFFON qui créent l’événement, cela coïncide également avec la sortie encore fraîche de leur troisième album « De Republica », mais aussi avec la publication le mois dernier d’« Eastern Tales », la récente fresque musicale des Marseillais de BELORE.
GRIFFON explique souhaiter fêter son anniversaire en petit comité, avec ses fans les plus proches uniquement. C’est donc dans un lieu limité à moins de 100 personnes que nous nous réunissions, la Péniche Antipode, sur le bassin de la Villette à Paris. Il s’agit d’un café-restau qui loge une salle de spectacle en sa cale, dont des bancs rouges à l’aspect confortable accueillent les visiteurs. Rentrons…
BELORE
Arborant une tenue noire identique et le même pendentif autour du cou (forgé par un Ecossais ai-je entendu ?), la bande menée par Aleevok fait une entrée remarquée sur « To the Estearn Lands », l’intro de leur nouvelle œuvre. Une fois installés, les musiciens nous proposent de poursuivre les aventures d’« Artefacts » en partant explorer les
territoires de l’est encore inconnus via « Sons of the Sun », qui transporte directement l’auditoire dans une
Comté que Tolkien n’aurait pas reniée. La salle, bien remplie, tombe immédiatement sous le charme et on observe des hochements de la tête réguliers, signe que la mélodie et le rythme s’emparent des esprits. On aurait pu redouter des artistes statiques vu le style pratiqué (Black atmosphérique), cependant je m’aperçois que le quartet a bossé la partie scénique et c’est donc un vrai plaisir de les voir poursuivre la
setlist (avec des extraits des 2 premiers albums) tout en restant mobiles. Un autre vrai point fort de leur performance réside dans les chants simultanés à 3 micros (le bassiste accompagné des 2 guitaristes), mélangeant voix claires et
shrieks. Le résultat n’était pas gagné d’avance dans un tel endroit mais cela est une réussite. Le voyage se termine agréablement par deux odes issues d’« Eastern Tales » : le très aérien « Storm of An Ancient Age » qui est joué
live en avant-première, suivi du magnifique « Battle for Therallas » dont je vous invite à visionner le clip dans lequel participent des passionnées de combats médiévaux. Epique !
J’avoue que je me demandais ce que serait le rendu sur scène de titres de 7-8 minutes mais c’était tout à fait infondé, on dirait que
GRIFFON sait bien s’entourer. Un franc succès durant ces 50 minutes pour – me semble-t-il – la première de
BELORE à Paris même. Je ne vois pas ce qu’on pourrait leur demander de plus… à part venir en compagnie d'Ella Zlotos (flûtiste
live de
SAOR qui est invitée sur « Eastern Tales »). On espère une prochaine fois peut-être, et pourquoi pas à la Philharmonie puisqu’il paraît qu’il s’y produit du Metal maintenant ;-)
Photo par Oliver Maiden
GRIFFON
Les stars du jour se font un peu désirer le temps de finaliser les balances, puis le moment tant attendu arrive. Ils se présentent tous sur les planches avec du maquillage noir sur le visage et sont revêtus d’une chemise claire. Le chanteur charismatique Aharon rejoint ses camarades et – pour l’instant leur dos tourné –, ils s’apprêtent à commencer. Ce sont des compositions Black Metal aux mélodies accrocheuses d’
« O θεὀς ὸ βασιλεὐς » ainsi que du split avec
DARKENHÖLD qui font monter la tension, avant d’avoir la joie de découvrir
live des morceaux provenant du 3ème album. Puis, retour sur leur 2ème sortie avec le fameux « L'Ost Capétien » qui dès ses première secondes fait frémir l’assemblée. Et ce n’est rien comparé à « L’homme du Tarn » (un hymne immédiat), quel enchaînement ! Je crois qu’on atteint là le point d’orgue de la soirée, les fans tapent du pied en même temps et je sens la péniche vibrer pendant quelques instants. Une révolution serait-elle en train de se fomenter ?
Vraiment très bon et je note que les musiciens apparaissent aussi à l’aise pour les gros riffs que pour les parties les plus techniques (tapping, solos plus classiques…), ce qui donne un bon équilibre. Les 2 guitaristes sont également mis à contribution pour les chœurs et à nouveau, le rendu est largement à la hauteur (des
samples sont utilisés pour compléter). Beaucoup d’énergie est dépensée et l’heure passe rapidement, avec « La cité est perdue » en guise de conclusion. Je fais sans doute mon gourmand mais je n’aurais pas été contre un ou deux autres titres supplémentaires afin de poursuivre le voyage dans l’Histoire (après celui au sein du « monde de Belore »).
Applaudissements après leur sortie de scène, qui
obligent le chanteur à revenir pour partager quelques mots. Il nous confie avec modestie que « De Republica » ne marche
pas trop mal et que cela permet une tournée sous peu. De mon côté, cela sera un réel plaisir de les revoir au Motocultor ou au Tyrant Fest !
Comme le notait Jean-Clint dans l’introduction de sa chronique de leur dernier opus, « GRIFFON est en train de devenir un nom qui compte au sein de la scène parisienne comme nationale ». Les Happy few qui ont eu la chance d’avoir une place pour ce concert rapidement complet ont pu se rendre compte que cela était en partie dû aux prestations scéniques de la bête mi-aigle, mi-lion dont la prestance aura assurément marqué plusieurs d’entre nous ! Excellente continuation à eux ainsi qu’à BELORE !
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