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Shadowspawn - The Biology Of Disbelief
Chronique
Shadowspawn The Biology Of Disbelief
Si l’on ne cesse de vanter à juste titre le renouveau de la scène Danoise après une longue période de vaches maigres, il faut bien reconnaître que le nom de SHADOWSPAWN reste cependant totalement inconnu pour énormément de monde… ce qui n’est pas étonnant en soi, tant celui-ci s’est montré peu productif depuis ses débuts il y’a presque dix ans. Si cela est notamment lié à des mouvements de personnel récurrents en interne comme à des changements systématiques de labels, la signature aujourd’hui chez ses compatriotes d’Emanzipation Records ainsi qu’une certaine stabilisation de ses membres, peut laisser penser que les choses sont en train d’aller dans le bon sens pour le combo. Pourtant tout cela n’est pas si simple et bien que le catalogue du petit frère de Mighty Music ne cesse de s’étoffer et soit en général d’un niveau fort convenable, il faut bien reconnaître que sur ce coup-là il n’y a pas vraiment de quoi sauter au plafond ni de s’enthousiasmer en continu, tant l’ensemble est trop déséquilibré et basique pour marquer durablement les esprits.
Car outre une production moderne et un peu synthétique qui manque à la fois clairement d’âme et de puissance, une certaine monotonie se fait vite ressentir de par des compositions un peu pantouflardes qui ont tendance à se montrer vite monotones (malgré une durée générale qui ne s’éternise jamais trop), qui finissent par faire oublier que l’autre moitié de cet album est d’un niveau plus correct et voire même agréable. En effet sans être grandiose quelques morceaux offrent un rendu particulièrement intéressant via des passages rampants et remuants qui rappellent un peu BOLT THROWER, comme sur le mélodique « Return To Ashes » où apparaissent aussi quelques passages propices au headbanging. D’ailleurs quand les mecs lâchent réellement les chevaux leur musique est de suite bien plus appréciable, à l’instar du rapide et varié « Rite Of Passage » où toute leur palette technique est mise à l’honneur aidée en cela par un dynamisme implacable, à l’instar des remuants et endiablés « In The Light Of Darkness » et « The Biology Of Disbelief », qui misent bien plus sur la rapidité et l’explosivité et cela s’avère être un choix payant. Il est cependant dommage que ces réussites soient les seules de cet opus, car même quand l’explosivité est mise en avant (via « Under The Blood Red Moon » et « Dark Dawn Take Me ») l’écriture se révèle être trop répétitive et redondante pour arriver à captiver en profondeur. Et quand ça n’est pas cela qui pose problème c’est carrément le manque de rythme criant des morceaux qui va être un véritable défaut, il ne faut en effet pas longtemps pour s’en apercevoir tout d’abord avec le plan-plan et doomesque « Obliteration Exceptional » (qui malgré sa courte durée tombe de suite à plat), ou encore avec « Daughters Of Lot » qui ne décolle jamais tout en se montrant pépère et sans idées (un constat qui se confirmera sur le tout aussi pataud « Decreating The Prestine »).
Se contentant de recycler les mêmes plans sur la longueur de façon plus ou moins réussie le groupe - malgré toute sa bonne volonté, ne peut espérer guère mieux que la situation où il se trouve à l’heure actuelle, ce qui est vraiment dommage quand on voit l’expérience accumulée par chacun des vétérans présents (dont plusieurs ont joué notamment dans BLOODBORN MACHINE). Si l’on appréciera les quelques plages au-dessus de la mêlée qui donnent clairement envie de remuer la tête cela est trop léger pour pouvoir grimper davantage dans la hiérarchie, vu que le reste de l’écoute se fera d’une façon distraite et sera de toute manière oubliée dès que l’ultime seconde de musique aura retentit. Autant dire qu’il y’a clairement beaucoup mieux au sein du royaume nordique et qu’il fait peu de doute que l’entité restera encore pour longtemps coincée dans la deuxième division locale d’où il lui sera difficile de s’extirper, tant c’est beaucoup trop lambda, scolaire et mou du genou pour captiver le plus grand nombre.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Certes rien ne vaut un bon vieux Illdisposed, Exmortem ou un Panzerchrist.
Mais en groupe plus récent on peut aussi citer Visceral Bleeding dans un style peut être très balisé et un peu répétitif mais probablement plus intéressant.
Tout ça pour dire que c'est une scène rarement évoquée mais ne manquant pas d'atouts ! |
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1 COMMENTAIRE(S)
04/06/2021 10:28
Mais en groupe plus récent on peut aussi citer Visceral Bleeding dans un style peut être très balisé et un peu répétitif mais probablement plus intéressant.
Tout ça pour dire que c'est une scène rarement évoquée mais ne manquant pas d'atouts !