chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Altar Blood - From the Darkest Chasms

Chronique

Altar Blood From the Darkest Chasms
2020. 2021. Deux années bien épaisses côté sorties, comme on a pu le souligner lors du dernier bilan. Une tendance de fond, déjà amorcée depuis quelques années, la pandémie durant les dernières passées aura simplement servi de catalyseur. En 2019, déjà, y avait de quoi faire. Si bien que, nécessairement, on loupe des trucs. Et puis des pas moyens, comme ce From the Darkest Chasms, que j'ai découvert il y a peu grâce à une sortie CD tardive (2021), et sur lequel je ne saurais trop conseiller de se pencher fissa, si ce n'est déjà fait.

La pochette pourrait prêter à sourire après un rapide coup d’œil, et pourtant j'ai été attiré instantanément. Zieute donc un peu mieux. Ouais, il est cool cet artwork, hein ? Un chouïa décalé dans sa forme mi-cartoonesque, mi-énigmatique, et forcément quelque peu dérangeant. Il y a l'accroche directe, et derrière les détails à scruter. Ce que j'ai d'abord pris pour un personnage perdu sur la droite, et qui n'est en fait qu'une bougie (il est temps que j'aille consulter l'ophtalmo), ce dédale macabre d'escaliers et de sombres voûtes, le tout dominé au premier plan par ce spectre de la Mort fendard qui tient l'univers entre ses mains enchaînées. Oui, on vous l'a déjà fait le coup: "le disque, il est comme sa pochette". Et ben m'en fous moi, j'vous le fais quand même parce que l'analogie est ici évidente, à mes nyeux et noreilles en tout cas.

La musique proposée sur cet album est d'apparence ultra-simple, et autant le dire d'emblée: il n'y a rien de bien transcendantalement original chez Altar Blood. Ni débauche d'effets de manches, ni de démonstration technique stérile. Surtout pas. En revanche, pour ce qui est de faire preuve d'une indiscutable ingéniosité en matière de construction de morceaux alliant bourre-pifs, ambiance maudite, et un indéniable aspect catchy et groovy, va falloir vous incliner. Oh si, si, j'insiste. Certes, les outils utilisés sont ordinaires, primitifs, de l'ordre du gros gourdin mal dégrossi, et même pas clouté... Sauf qu'entre des mains habiles, d'une grande dextérité, et bien ça fait mal, très mal. Ça ventile sec. Et c'est exactement ce qu'il se passe ici. Une avoinade dans la finesse, avec élégance -ou presque-, et même un certain sens de la cérémonie.

Un trip forcément régressif, mais enrichi par ces nombreux changements de rythmes et de séquences, ce qui apporte dynamique et mémorabilité à tous ces riffs-à-trois-notes, et autres tremolos-sentant-le-soufre, qui n'ont individuellement rien d'époustouflant. J'ai tout le mal du monde à bouder mon plaisir quand, partant d'éléments basiques, un groupe accouche d'un truc aussi jouissif, varié, brutal, et immédiat, mais qui ne cesse de révéler toute sa profondeur au fil des écoutes. Des morceaux construits, avec des crescendos terribles, le genre de montée quasi-dramatique qui rend maboule une fois que la machine s'emballe, en particulier arrivé vers la fin de l'album sur... argh non j'en ai déjà trop dit !

Oh et puis tout de même, faudrait pas oublier la variété des growls, bien dégueulasses et profonds, l'alternance avec des modulations plus intelligibles, et tout une palette de tonalités (question de référentiel, je parle pour les sauvages de notre acabit). Comme pour l'artwork évoqué plus haut, j'aime l'ensemble, le tout, et puis la foultitude de détails qui réjouissent, cette caisse claire qui claque dans sa réverbe, les interventions d'un clavier très occasionnel, mais toujours à bon escient -et Satan sait que c'est pas toujours le cas chez ceux qui s'y aventure. La basse, elle, est franchement chouette, notamment quand elle se permet quelques petites sorties du rang, qui se font malheureusement trop rares à mon goût. Et puis il y a le son, un peu sourd, à l'étouffée, mais qui confère une épaisseur moite, respectant pour le reste un côté naturel forcément appréciable.

Je n'aime pas m'adonner à une visio-description-pour-les-sourds, je trouve que cela gâche un peu le plaisir de la découverte pour toi qui me lis présentement, mais si je peux promettre quelque chose, c'est qu'il y a ici de quoi régaler, et pas qu'un peu ! Il était d'ailleurs temps qu'on en parle, au cas où il y aurait d'autres ignorants de mon espèce en ce bas monde.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Altar Blood
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Altar Blood
Altar Blood
Blackened Death Metal - 2013 - Etats-Unis
  

formats
  • Digital / 2019 - Indépendant
  • K7 / 2021 - Sunshine Ward Recordings
  • CD / 2021 - Bestial Invasion Records

tracklist
01.   Introduction to Exhumation  (00:51)
02.   Grave Desecrator  (04:20)
03.   Torn Existence  (05:31)
04.   From the Darkest Chasms  (06:02)
05.   Infernal Heresy Ritual  (05:08)
06.   Forced Drowning Baptism  (04:28)
07.   Embers  (06:37)
08.   Scattered Putrefication  (05:26)
09.   Dawn of the Cadaver  (05:15)
10.   Infancy of Blasphemy  (04:04)

Durée : 47:42

Essayez aussi
Xenoblight
Xenoblight
Procreation

2018 - Indépendant
  
Adversarial
Adversarial
Prophetic Plain Of Abyssal Revelation (EP)

2011 - Dark Descent Records
  
Ur Draugr
Ur Draugr
The Wretched Ascetic (EP)

2015 - Autoproduction
  
Into Coffin
Into Coffin
Unconquered Abysses

2019 - Terror From Hell Records
  
Appalling
Appalling
Inverted Realm

2019 - Redefining Darkness Records
  

Drowning / Misgivings
Requiem For Gods Perdition ...
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Griffon + Deicide + Inhumat...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Août 2024
Jouer à la Photo mystère