Vous n’échapperez pas à mon radotage à chaque nouvelle chronique d’un album de Nightrage. Pour moi la bande restera toujours liée à cet été 2003 caniculaire post-Bac à jouer au PC (les perles Vice City et Frozen Throne) dans le noir en slip derrière un ventilateur, quitte même à profiter de la climatisation des cinémas (ah ce Terminator 3…). Comme musique de fond (parmi d’autres, un bon crû, vraiment), ce premier opus
Sweet Vengeance. De beaux souvenirs. Dix neuf années plus tard, Marios Iliopoulos mène toujours la danse de ce death mélodique “suédois à l’ancienne” né des cendres de Exhumation, le line-up semble désormais stable, les musiciens de
Wolf To Man rempilent pour cette neuvième galette.
C’est un fait, très souvent le démarrage d’un album donne un grand sourire (“oh album de l’année!”) pour finalement se dessiner en vilaine moue (typiquement le dernier Allegaeon). Ici, les défauts apparaîtront dès l’ouverture éponyme. Une habitude depuis sept ans, les hurlements poussifs du frontman qui étrangement me paraîtront moins irritants (ou alors mes tympans ont été anesthésiés par les pleurs de mon fils) sur la longueur. Gros bémol par contre sur les quelques passages en chant clair bien bancals (là j’ai vraiment du mal). M’est avis que le gus est aussi responsable (compositeur aussi) des riffs metalcore parsemés pour combler le manque d’inspiration de Marios. Une nouvelle fois le syndrome Arch Enemy (désolé mais je ne sais pas si je serai capable de chroniquer leur nouvel affront), des soli/leads bossés au détriment de tout le reste. Du “randomising” de riffs mélodiques sur les couplets pas franchement acceptable de la part du quinqua. Des tares pourtant bien gommées sur le précédent album mais ravivées à notre plus grand malheur. Agaçant.
Malgré cela, ce
Abyss Rising n’est pas franchement déplaisant à l’écoute. Originalité de côté, les compositions restent ultra carrées et percutantes. La batterie paraît plus fouillée et recherchée que sur la galette précédente avec un effet “boost” des plus agréables (“Pest Ridden Tide”). Aidée en grande partie par une production quasi parfaite et le mixage/mastering de maître Fredrik Nordström. Mais là on retrouvait timidement les mélodies ensoleillées et accrocheuses des beaux jours sur
Wolf To Man (“Disconnecting The Dots”), là elles paraîtront bien moins “catchy” et travaillées. On retiendra de brèves percées (l’entêtante “Falsifying Life” et “Cursed by the Gift of Sight” particulièrement) mais bien trop succinctes pour donner un goût de “reviens-y”.
Abyss Rising ou une sorte de
Wolf To Man épuré, trop peut-être. Fluide, il s’écoutera volontiers en musique de fond sans réels accrocs mais dont ne retiendra absolument rien… Pourtant le death mélodique est plutôt bien ficelé mais clairement en pilotage automatique sans quelconque “réels” sursauts (refrain, mélodies, solo, break… cela reste très maigre). Forcément avec une telle discographie on ne pourra qu’être déçu, surtout après un
Wolf To Man assez prometteur. Retour à la case départ “seconde zone”.
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