Comme à chaque nouvelle sortie de Nightrage, impossible de ne pas me rappeler de cet été 2003 où le redoutable
Sweet Vengeance passait en boucle pendant la canicule (avec le ventilateur en fond) et au début de mes piteuses années fac. Nostalgique jusqu’au bout et certainement une des raisons pour lesquelles je suis encore la bande à la fin de parcours il faut avouer, très bancale. Deux ans quasiment jour pour jour après un mitigé et vite oublié
The Venomous (rattrapant de peu
The Puritan, ou leur plus mauvaise offrande à ce jour), place au huitième album du groupe greco-suédois. Groupe de nouveau remodelé avec cette fois un nouveau bassiste (neuf années tout de même pour son prédécesseur) et batteur, tous deux inconnus au bataillon.
La recette ne bouge pas d’un iota de feta, du pur death mélodique suédois période fin 90/début 2000 (sous perfusion In Flames), sans claviers et sans chant clair (ou presque, même si je ne serai clairement pas contre le retour des lignes vocales de Tom Englund) avec les passages acoustiques intrinsèques au genre (la belle conclusion instrumentale « Lytrosis »). Alors on ressort le bermuda et le bob, retour des mélodies chaudes « catchy » pour une bonne cure de vitamines D. Difficile de ne pas tendre l’oreille sur les refrains de « Embrace The Nightrage » (à imiter comme un ado dans sa chambre), « Desensitized » (arpèges d’un Gelotte), « By Darkness Drawn » ou l’indécrottable « Disconnecting The Dots » (simple mais imparable, cheveux au vent et regard vers l’horizon) rappellent le talent de Marios pour vous trouver le lead à la précision chirurgicale et qui ne sonne pas réchauffé. Epaulé du deuxième guitariste Magnus Söderman, les soli montent eux en technicité et en feeling sur la quasi-totalité de la galette.
Des titres qui s’enchaînent cette fois plus facilement, Nightrage gomme le surplus de couplets du pauvre (syndrome Arch Enemy) même si les riffs génériques à la fibre metalcore refont parfois surface sporadiquement. Pour autant leur death mélodique bien que fort sympathique paraîtra assez lambda (particulièrement en fin de parcours : « Arm Aim To Kill », « Gemini ») avec des baisses de régimes notables sur « Wolf To Man » (au feeling rock d’un récent Soilwork), « God Forbid » ou « The Damned ». Une moue heureusement vite rattrapée par une mélodie méditerranéenne ou un solo virtuose. La rythmique n’aidera pas elle à donner ce « coup de pied au cul » même lors des passages thrashy, trop « plan-plan » et très loin derrière la force de frappe des deux premiers opus (Per Møller Jensen et Fotis Benardo). Puis le plus gros point noir arrive, le chant. Etonnamment le frontman semble avoir perdu en coffre par rapport à
The Venomous, cela demeure ultra poussif (alter égo de Alissa White-Gluz ?) avec des passages ô combien irritants (« The Damned » ou comment se défenestrer). Bobos aux tympans.
Wolf To Man ou une petite pique nostalgique melodeath du début des années 2000, parfait pour le trajet sur la route du soleil et pour panser nos oreilles du dernier In Flames. Nightrage corrige ainsi le tir de ses deux derniers opus, un death mélodique rogné plus incisif et méchamment accrocheur. Malheureusement le chant épuisant, la rythmique limitée et les passages trop quelconques empêcheront ce
Wolf To Man d’égaler la période pré-
The Puritan. Reste que la bande est de nouveau sur les bons rails, j’attends donc la suite avec moins d’inquiétudes.
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