Retour à la case départ pour notre vétéran Marios Iliopoulos. Trois des cinq membres de Nightrage quittent l’aventure en 2013 après deux albums, seul le bassiste Anders Hammer reste fidèle au guitariste grec. En plus de cela le contrat avec Lifeforce Records n’est pas renouvelé… Il en faut d’avantage à l’ex-Exhumation pour pleinement le décourager, le groupe deviendra un trio en la présence d’un nouveau frontman, Ronnie Nyman. Habitué aux intérimaires « live » de renom (Christian Münzner ou Nicholas Barker parmi eux) Jesper Strömblad (ex-In Flames) devient le second guitariste. Nightrage rejoindra plus tard le jeune label suédois (inconnu) Despotz Records. Pour cette sixième offrande, trois ans et demi après
Insidious (« gap » le plus long dans leur discographie), l’ex-batteur Johan Nunez est rappelé en tant que membre de session pour un enregistrement au fameux studio Dugout (In Flames, Soilwork, Darkane, Behemoth, SYL…). Concernant l’artwork, ce sera le Français Mirfin (guitariste d’In Arkadia) qui s’occupera du crayon.
Les compositions plutôt copieuses des deux précédents opus (particulièrement
Wearing A Martyr's Crown) laissent désormais place à un format plus binaire (riffs inclus) et condensé à la manière du divisé
A New Disease Is Born (là aussi Marios était seul à la guitare). Point de refrains FM cette fois fort heureusement. L’ancien frontman Antony Hämäläinen demeurait l’un des gros points faibles de Nightrage (malédiction depuis le départ de Tompa), mais tentait malgré tout de varier son timbre, ici c’est encore plus monocorde et poussif. Extrêmement fatiguant à la longue… Viendra se greffer discrètement le chant clair du célèbre Lawrence Mackrory (Darkane) sur « Desperate Vows », unique invité ici. Un refrain bien maigre nous en conviendrons… Heureusement Nightrage a d’autres munitions, une patte indescriptible de Marios : ses mélodies chaudes iodées et humant l’huile d’olive. « With A Blade Of A Knife » (morceau le plus accrocheur à mon sens), « Endless Night » et le splendide interlude « Lone Lake » (certainement l’une des plus belles compositions de Marios) sur le podium.
A l’instar des précédentes galettes, un lead mélodique ou passage acoustique sauvera trop souvent in extremis la musique de Nightrage. Sur
The Puritan ce « syndrome Arch Enemy » est encore plus flagrant. Le fossé entre le travail sur les leads/soli (sans « battle », guitariste unique oblige) et les riffs des couplets « bouche trou » (« Endless Night ») voir carrément des titres entiers (« When Gold Turns To Rust ») témoignent de compositions rachitiques. L’impact n’y est pas non plus malgré la production imposante de Daniel Bergrstand (une batterie de nouveau légèrement sous-mixée). Le sentiment de recyclage de riffs sur quelques passages enfoncera le clou, et ça dès le premier extrait dévoilé « Kiss Of A Sycophant » comme une sorte de « Spiral »-bis…. Les mélodies manquant de fraicheur n’arriveront pas à effacer cette impression de bloc réchauffé mais néanmoins fluide.
Nightrage délivre malheureusement l’album le plus faible de sa discographie à ce jour après un prometteur
Insidious aux relents du vénéré
Sweet Vengeance. Trop peu inspiré (recyclage disséminé) et aux hurlements horripilants, le death mélodique pratiqué n’a rien de mauvais mais demeure si convenu pour un groupe avec un tel CV… L’absence d’un deuxième guitariste se fait grandement sentir, les hits habituels sont difficilement trouvables ici. Les aficionados de death mélodique aux saveurs méditerranéennes devront attendre le nouvel album de Disarmonia Mundi en juin.
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