Nightrage - Remains Of A Dead World
Chronique
Nightrage Remains Of A Dead World
Comme une envie de death mélodique suédois aux effluves chauds de Méditerranée ? Nightrage se pose là depuis l’été 2003 et leur
Sweet Vengeance caniculaire. Vingt ans et neuf albums plus tard, le groupe grecosuédois (localisé à Göteborg) n’aura malheureusement pas réussi à sortir une galette de la trempe de leur premier opus, quitte à tomber dans une certaine médiocrité (discographie entière chroniquée sur votre webzine vénéré). Deux années après le déjà oublié
Abyss Rising, la bande de Marios Iliopoulos revient (et ça c’est une réelle surprise) épaulée d’un nouveau frontman. Le label et l’artiste chargé de l’artwork (le Grec talentueux Jon Toussas) ne bougent pas.
Sweet Vengeance-bis ? Il va falloir prendre son mal en patience, ce n’est toujours pas au programme.
Quel soulagement, Ronnie Nyman (présent depuis 2015 et le vilain
The Puritan) s’éclipse et nos tympans remercieront Nightrage d’avoir mis au placard ce chant criard ô combien poussif et épuisant pour nos tympans (et cela même avec plusieurs enfants en bas âge). L’inconnu Konstantinos Togas reprend les modulations classiques mais avec un coffre bien plus imposant. Le job est fait et c’est tout ce que l’on leur demandait. Au front, un son outrancier pour tester son matériel sono payé à crédit. Une production massive de Fotis Benardo (de nouveau frappeur de Nightrage depuis peu, le jeune “Dino” étant parti à la sortie de l'album) dans son studio Devasoundz Studios à Athènes. On sent d'ailleurs que le bonhomme est batteur, l’instrument est mis à sa juste valeur. Quant à la patte du père Marios, elle se fait évidemment sentir à des kilomètres, mélodies solaires dès l’ouverture “Euphoria Within Chaos” et qui rappelleront les beaux jours (“Nocturnal Thorns” ou “Echoes of Broken Words”). Les habituels soli “guitar hero” (épaulé de son acolyte) répondent encore présent sur chaque titre. L’écoute se passe sans accros et arrive déjà la fin pour conclure… 40 minutes de brassage d’air. “Gros son” et quelques jolies mélodies, emballez c’est pesé ? Oui c’est toujours le même problème, tout le reste demeure tellement convenu et en pilotage automatique… Comme si la bande avait utilisé une IA pour remodeler tous ses anciens riffs de couplet. Le travail mélodique aurait pu sauver la mise mais on ne retiendra pas grand-chose dans tous ces “gimmicks” repompés. Il sera bien difficile de différencier chaque morceau de cet amas générique et cela malgré plusieurs écoutes .
Copier-coller de ma précédente conclusion (et des albums antérieurs depuis une dizaine d'années finalement). Comme d’habitude chez Nightrage, l’album s’écoute sans trop de difficultés, une fluidité que l’on avait pas ressenti depuis longtemps. Des morceaux plus incisifs, une production sous testostérones mais surtout un nouvel hurleur ! Sauf que l’on ne retiendra absolument rien (contrairement à
Wolf to Man non sans défauts)... Quelques timides mélodies et soli “astiquage de manche” pour tenter de contrebalancer une musique générée par un algorithme reprenant les structures et riffs de leur discographie. Allez on remet
Sweet Vengeance en platine et l’on persévère encore quelques années de plus.
| Mitch 13 Juillet 2024 - 509 lectures |
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