Soulscar - Endgame
Chronique
Soulscar Endgame
Forcément, si on débute par un examen critique de la pochette, Soulscar ne part pas gagnant. Quelques renseignements glanés auprès du site officiel permettent d’apprendre qu’ « Endgame » est le 3ème album du groupe, et que le sens esthétique des pochettes n’est décidément pas le fort du groupe. Mais il serait dommage de s’arrêter à si peu, car le projet Canadien de son leader Andrew Staehling (créateur, compositeur unique, et jouant guitare, batterie, basse et chant sur cet album) mérite quand même quelques éloges. Il n’est en effet pas courant de tomber sur un album de facture certes très classique (du heavy / death / thrash mélodique, entre In Flames et Children of Bodom), mais doté d’aussi bons riffs, aussi accrocheurs et entêtants qu’un chewing gum dans des cheveux sales. Dans toutes les sorties death mélo que j’ai pu avoir à chroniquer ces derniers mois, des plus pompeuses avec le dernier producteur à la mode aux plus obscures, Soulscar gardera une place particulière car ayant réellement développé une musique certes loin d’être originale, mais dont la science des riffs est indéniablement présente. Rien que les 3 instrumentaux présents sur « Endgame » suffiraient à convaincre n’importe quel amateur du genre que ce groupe mérite la reconnaissance, entre un « Synesthete » qui débute comme du In Flames acoustique période The Jester Race et « Phoenix Tears » dont la sensibilité musicale n’a d’égale que la beauté de ses mélodies. Réellement, ce groupe (et surtout son leader en l’occurrence) a un don certain pour trouver des riffs et mélodies entêtantes, et cet hommage involontaire (ou pas) et en tout quasi constant au Jester Race d’In Flames est très agréable (le riff d’intro d’« Engame II » et sa mélodie aurait pu être une chute de studio de l’album en question).
Malheureusement, je ne peux pas pour autant décerner une note extraordinaire à cet album, et ce pour plusieurs raisons : primo, le chant est certes très bon dans le genre, mais d’une banalité atroce, et totalement passe-partout. Un peu plus de personnalité n’aurait pas fait de mal au groupe à ce niveau. Secondo, l’idée d’avoir du chant féminin n’est en soi pas mauvaise, mais les interventions d’Alexandra Staehling sonnent comme du vieux Hard FM, je sais bien que c’est la copine du chanteur mais bon ça n’excuse pas tout :p Non pas qu’elle chante mal, mais le style pratique ne colle absolument pas, et tombe comme un cheveu sur la soupe très souvent.. Je n’aime vraiment pas. Tertio, la batterie manque cruellement d’inventivité, et bien qu’elle soit joué par un être humain, cela pourrait aussi bien être une BAR tant les fills sont constamment les mêmes. Dommage… Et pour être vraiment casse burnes jusqu’au bout, je trouve les quelques solos de claviers ultra kitchs, encore plus que chez Children of Bodom…
Enfin, il faut bien avouer que le style de Soulscar a ses limites, car n’apportant rien en dehors d’une qualité indéniable à la scène actuelle. Mais c’est un argument minime, au regard du nombre de riffs marquant sur cet album. En bossant les points négatifs développés ci-dessous, et en se donnant les moyens d’une pochette qui ne dégoûte pas à première vue, Soulscar pourra sans doute tirer son épingle du jeu un jour…
| Chri$ 25 Août 2006 - 1565 lectures |
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