Funérarium - 1692
Chronique
Funérarium 1692
Souvenez-vous de FUNERARIUM, ce groupe français dont j’avais déjà parlé ici-même il y a deux ans, à l’occasion de son 9ème album Spiritism. Et bien figurez-vous que 1692 est son 14ème. Oh oui, le bonhomme caché derrière ce projet, Kardec, est un rapide. Il enchaîne les sorties et, même si le niveau de ses compositions ne baisse pas, le rythme peut être difficile à suivre. Bien sûr les fans inconditionnels sont ravis d’avoir des morceaux à se mettre sous la dent aussi vite, mais les autres pourraient se lasser et regretter que le filon soit exploité trop fréquemment, à intervalles trop courts. Heureusement, ce nouvel opus va tout de même les satisfaire. Pourquoi ? Parce qu’il réunit tout ce que FUNERARIUM a de mieux à proposer et que s’il faut prendre un seul de ses albums sortis en 2021-2022, c’est celui-là.
Tout d’abord, il a à nouveau un concept parfaitement présenté : la chasse aux sorcières de 1692. Ce n’est pas le plus original que Kardec nous ait pondu jusqu’à maintenant mais il colle parfaitement à son univers. Il a toujours été attiré par l’occulte, le mystique et le spirituel, et il était donc tout à fait pertinent qu’il plonge dans cette époque invraisemblable où des centaines de personnes se sont retrouvées accusées de sorcelleries et où une vingtaine d’autres ont été exécutées par pendaison. Les sorcières présumées n’étaient d’ailleurs pas que des femmes puisque l’affaire a pris des airs de règlements de compte et de dénonciations hasardeuses sur fonds de rancune et vengeances personnelles. Des personnes sans aucun lien avec la sorcellerie ont ainsi été suspectées... et condamnées. Femmes et hommes, jeunes et anciens...
Ensuite parce que les morceaux sont aussi bons qu’à l’accoutumée. La formule y est la même : un black metal fait maison avec des vocaux secs qui glace les ambiances, et surtout avec des nappes de claviers (nombreux) et de légers sons électroniques (plus rares) qui caressent le tout et apportent une touche atmosphérique mélancolique. Même si sur le papier on pourrait penser que ce sont des ingrédients assez classiques et souvent employés, le mélange est fusionnel et surtout unique. On reconnaît rapidement un morceau composé par FUNERARIUM.
Enfin, et peut-être même « Surtout », cet album se distingue des autres sorties précédentes grâce à 4 invités de marque. Dans l’ordre d’apparition, il y a Marie de BROUILLARD sur « Heretical Loneliness », Fabien Guillot de CERTA MORTIS sur « The Condemned », Christophe Chatelet de GORGON sur « Woodrow’s Revenge » et enfin Erroiak d’ENTERRE VIVANT (Oui, le groupe avec Sakrifiss) sur « First Sabbath ».
Les fans vont adorer. Les amateurs qui se lassaient un peu vont aussi beaucoup apprécier. C’est l’album abouti qui efface les autres, aussi bien grâce à ses compositions qu’à son travail conceptuel et à ce petit plus apporté par les invités !
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