Schauer - Roaring Thunder of Days Long Passed
Chronique
Schauer Roaring Thunder of Days Long Passed
Tu ne connais pas Schauer. Moi non plus, ça tombe bien et on peut comme ça les découvrir ensemble. Roaring Thunder of Days Long Passed est leur tout premier album, sans aucun autre coup d’essai connu avant cela. Autrichien, Schauer pratique un BM plutôt mélodique, classique mais envoutant, qui ne rechigne jamais à se faire plus harsh que la normale.
Axé sur des titres relativement longs (7 à 8 minutes en moyenne), Schauer développe ainsi pour l’essentiel un BM relativement raw dont les structures sont emplies de mélodies, de petits arrangements qui tranchent fort, par contraste, avec le son et surtout avec une voix très, très brute. La batterie, qui sonne comme une boite de conserve, ajoute ce supplément d’âme amateur qui ne dénature pas réellement la musique.
C’est sur ce modèle que démarre l’album, porté par The Horror in the Valley brut mais épique, raw mais mélodique, à la structure prog’ évidente et dont, de nouveau, les contrastes sont saisissants. C’est étrange ; c’est pleinement réussi. Les morceaux défilent et sentent bon les années 90’, ce mélange d’atmo et d’agression, de plans planants et de distorsion grasse. Roaring Thunder of Days Long Passed et In the Frail Arms of Foreign Ground adoptent les mêmes codes. Deux titres assez longs qui laissent aux ambiances le soin de se développer grâce à des nappes de claviers discrètes mais bien arrangées, qui épaississent le son et donnent du volume à la structure. L’équilibre est de nouveau bien respecté entre des guitares harsh et une atmosphère éthérée qui enjolive les titres. A la différence du premier titre, ces morceaux comprennent également des ponts, pas nécessairement centraux, où la guitare sèche l’emporte pour apaiser le rythme avant de mieux le relancer. Seule la voix, toujours, apporte la touche extrême qui tranche ces mélodies.
Les idées ne manquent pas. Ainsi, sur In the Frail Arms of Foreign Ground, la mélodie de départ magnifique reste très rock n’ roll, presque blues. Be Still This Animal Spirit développe quant à lui des ambiances proches d’un groupe comme On Thorns I Lay, lentes et mélodiques, presque atypiques.
Pale Stars to Observe Our Loneliness, placé au centre de la tracklist, offre le moment de respiration classique des albums des 90’, ce long pont central atmosphérique qui te porte au cœur des forêts, dans un moment propice à la méditation.
Sans rien révolutionner, Schauer offre un premier album très honnête, qui respecte les codes des années 90’ et nous rappelle à leur bon souvenir. Une vraie réussite que vous auriez tort de bouder.
| Raziel 10 Août 2022 - 1099 lectures |
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