Thrashocore Productions presents :
MISSION NAIN POSE ‘Y’ BLEU
Starring TheKrow
*Introduire ici un générique honteusement plagié sur celui d’une série au nom homophone*
Il faisait chaud, très chaud. Une chose est certaine : j’aurai préféré continuer de boire mon whisky tout en regardant mon émission culturelle et télévisée préférée, Con Fesse Fion Nain Team. Le CGT (Cercle du Groniquage Thrashocorien) en avait hélas décidé autrement, et ils n’avaient aucune autre alternative que de réveiller le service des groniqueurs endormis. J’avais pour mission si je l’acceptais, d’expertiser
Reign of the Sharks, premier attentat sonore longue durée, autoproduit du groupuscule français terroriste de Bomb Scare Crew. C’est à ce moment que je vis mon whisky tourner de l’œil, et que je me dis que la sieste intensive était terminée.
Je saisis soudain l’étrange frisbee aux reflets multi couleurs par le trou, et l’introduisit bien profond dans la fente de mon lecteur de disque. L’enregistrement nous permettait d’entendre des bruits stridents, glauques et étranges, aux fortes sonorités déprimantes, rappelant étrangement mon enfance… lorsque tout à coup, je me rendis compte que j’avais inter changé le cd avec le dernier Dorothée.
Une fois l’erreur réparée, je me rendais compte que l’affaire allait être plus corsée que le whisky coupé au poivre qui traîne quelque part dans le bordel de mon bureau. La production globale du produit était plutôt de bonne facture pour des amateurs. On distinguait bien chaque instrument, le tout était très audible, bien que les guitares manquaient d’agressivité pour en faire une véritable arme de destruction prête à ravager les oreilles de pauvres jeunes gens (vous êtes pas tous jeunes certes, mais préférez vous que je vous traite de vieillard ? Réfléchissez-y bien). L’allure globale de la chose était globalement une chose, chose à l’allure globalement globale. Plus qu’un globe, c’était un disque. Disque, qui lui-même dis que…
Attention, message du Comité de la Répression des Drogues : vous venez de vous rendre compte des effets possibles à la consommation croisée d’un whisky coupé à la coke acola et d’un rail de coca colac.
Et merde. Voilà que je perdais les pédales et que je perdais le fil. Mais où étaient ils ? DVC ? Pour les retrouver, une solution : persévérer dans l’anal Lise de
Reign of the Sharks.
Prenant mon courage à deux mains, je me rendis compte que je ne pouvais plus écrire. Ne prenant donc pas mon courage à deux mains, j’observais le comportement du bestiau : Bomb Scare Crew nous livrait un power/thrash le plus souvent mid-tempo, pour mieux nous assassiner par ses riffs mélodiques, lourds et headbanguants, avec des morceaux de jambon tels que Recidivist, Mum is a Whore ou Gnawed by Pain. Le groupuscule arrivait même à nous sortir des soli qui passaient comme une lettre dans un facteur, comme avec No Man’s Land. Globalement, le rendu sonore global de
Reign of the Sharks ne se trouvait non pas DMC ni dans le votre, mais dans les ténèbres. La musique déployée ici avait un côté très sombre, appuyé par des samples de films, et de nombreux passages plus calmes et glauques.
Je venais d’étudier l’aspect principal de l’animal, quand l’appel du whisky se fit entendre par de fortes remontées d’air. Après une bonne rasade de cette douce liqueur, je ressentis en moi revenir le courage de continuer.
Après quelques tours de disques, je rendis non seulement compte qu’il était cyclique, mais en plus qu’il dégageait un gaz très homogène. Rien ne se dégageait particulièrement de cette crêpe. Le chant du leader Marco oscillait entre l’hurlé et l’hurlé, mais avec un soupçon d’hurlé ; portez à ébullition avec quelques passages parlés, puis saupaudrez d’une bonne dose de distortion, et vous obtiendrez la recette principal pour donner un aspect répétitif à tous vos desserts ! J’avais faim à force d’utiliser un champ lexical porté sur la nourriture. Après une nouvelle pause où je pu enfin manger un chien chaud (les tequels ressemblent à s’y méprendre à des saucisses, ne vous faîtes pas avoir), je repris possession de mon clavier. De plus, les tempos étaient globalement les mêmes, aucune accélération ne se faisait ressentir, permettant à l’album de gagner la confiance de mon sommeil. Heureusement, certains morceaux se distinguaient par leur aspect groovy, comme Piss on the Flag et Y? (prononcez « Why », mais je ne sais pas pourquoi).
Le CGT faisait appel à nous uniquement pour s’occuper des armes les plus réticentes. Il faut croire qu’ils avaient fait erreurs.
Reign of the Sharks proposait des éléments suffisamment intéressants pour en faire une arme de premier choix, mais une production ne rendant pas service à la musique et un certain goût pour la répétition venaient faire tâche, et pour cette fois, le K2R ne permettrait pas de les effacer. Je décidais néanmoins de placer mes espoirs dans la prochaine production de Bomb Scare Crew, en espérant qu’ils auront réparer ce que l’on pourrait qualifier d’erreurs de jeunesses.
…
Bon, quel est le petit con qui s’amuse à voler mon whisky et mes clopes ?
3 COMMENTAIRE(S)
18/07/2005 0:28
En tout cas tu donne plus envie de pisser partout que d'acheter ce cd =)
17/07/2005 23:26
17/07/2005 20:28